Cannes (Alpes-Maritimes), 30 mai 2019 : quelques minutes de plus et le supermarché fermait ?
Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 1h30 du matin, un incendie a endommagé la façade du supermarché Leader Price de la rue Georges-Clemenceau Le feu est parti de cartons compactés entreposés devant l’enseigne.
Même si les flammes ont été éteintes très rapidement par les pompiers, elles ont quand même eu le temps de faire exploser une partie des vitres du commerce. Et de dégager un peu de fumée dans le magasin, cependant sans conséquences. (source : Nice Matin, 30.05.2019)
L’Aigle (Orne), 30 mai 2019 : moyen simple et efficace pour mettre les DAB hors-service
Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs distributeurs de billets de cette petite ville ont été recouverts de peinture jaune. « Acte gratuit, vengeance personnelle d’une personne ne pouvant pas retirer d’argent ou démarche militante pour on ne sait quelle cause ? » s’interroge le journal local La Perche. Avant de conclure : « Ces quelques coups de bombes vont inévitablement avoir une incidence sur l’activité économique locale ».
Grenoble, 27 mai 2019 : nouveau saccage du centre de langues à la fac
Dans la nuit de dimanche à lundi, le Bâtiment Centre des Langues (situé au 77 rue des Universités sur le Campus Universitaire) a reçu une nouvelle visite saccageuse, alors qu’il est actuelllement en rénovation à la suite du saccage à 1 million d’euros durant la dernière lutte contre la loi Vidal en avril 2018. « Un ou plusieurs individus ont pénétré dans l’enceinte cette nuit. A 6h30 ce lundi matin, la Police Nationale a constaté de nombreuses dégradations : Bris de vitres, matériel dégradé, jets de peinture sur les murs. L’alarme sur place ne s’est pas déclenchée. A l’arrivée de la police, le gardien et le garde du Campus était sur place. » Le bâtiment est censé rouvrir ses portes à la rentrée prochaine (2019). (Source: France3, 27.05.2019)
Brétigny-sur-Orge (Essonne), 16 et 19 mai 2019 : sabotage de caméras
Dans la nuit de samedi à dimanche, la caméra de vidéosurveillance qui se trouve au carrefour de l’avenue Salvador-Allende et de la rue du Château-de la-Fontaine, dans le quartier de la Fontaine, est sabotée : son boîtier électrique, après avoir été forcé, est incendié. Des câbles sont brûlés et quelques traces noires sont visibles sur le sol. Quelques nuits auparavant, une autre caméra du quartier avait été attaquée à coups de pistolet automatique. Des tirs de calibre 9 mm l’avaient transpercée à plusieurs endroits.
Ces équipements de la technologie de surveillance, qui permettent aux larbins de l’Etat d’épier les moindres faits et gestes de la population autour du centre commercial du quartier, étaient tout neufs, puisqu’ils avaient été installés en février dernier. Au moment de leur installation, ils avaient déjà été pris pour cible.
(Source : Le Parisien, 20.05.2019)
Toulouse, 18 mai 2019 : « Des tags anti-religieux ont été découverts sur la porte de l’église Notre-Dame de la Dalbade, dans le centre-ville de Toulouse, ont constaté plusieurs témoins. Des inscriptions en anglais « no god » (pas de Dieu) ont été faites à la peinture blanche sur les deux battants des portes de cette église datant de la fin du XVème siècle ». (source : francetvinfo, 18.05.2019)
Brèves des tribunaux (vengeance d’Etat contre les révolté.e.s du mouvement des ‘Gilets jaunes’)
Paris, 29 mai 2019. Lors de l’acte 8 parisien, le 5 janvier 2019, la porte d’entrée en bois du ministère de Benjamin Griveaux, alors porte-parole du gouvernement, avait été détruite au chariot-élévateur. Le 12 février 2019, six personnes avaient été arrêtées et placées en GAV pour cette attaque.
On apprend que sur les six inculpées initialement, quatre « gilets jaunes » (trois hommes âgés de 22 à 35 ans et une femme de 47 ans) devaient comparaître au tribunal ce mercredi 29 mai. Mais le procès a été annulé en raison d’un défaut de procédure. « Les avocats de la défense contestaient la régularité de la procédure car ils n’avaient pas pu s’entretenir avec leurs clients au sortir de leur garde à vue. Après l’annulation de l’audience, le parquet a indiqué avoir l’intention de réclamer un nouveau procès. Devant le tribunal, les avocats des quatre manifestants ont également dénoncé « une volonté de rendre une justice spectacle », reprochant au parquet d’avoir demandé à juger ce dossier « de plus de mille pages » en comparution immédiate plutôt que de prendre le temps de confier l’enquête à un juge d’instruction. Ce procès avait déjà été renvoyé deux fois. L’annulation du procès « ne change rien à l’enquête et au dossier », a averti mercredi le procureur Pascal Besnier. Le parquet de Paris compte prendre des réquisitions pour réclamer un nouveau procès, a-t-il annoncé ». (Source: 20Minutes, 29.05.2019)
Privas (Ardèche), 29 mai 2019 : comparution de dix « gilets jaunes » pour des tags sur des bâtiments de l’Etat
Dans la nuit du 20 au 21 décembre 2018, des tags avaient été réalisés sur les murs de la sous-préfecture de Tournon et les centres des finances publiques de Tournon et Saint-Vallier, avec des slogans tels que »Macron, on vient te chercher chez toi ». Dix personnes étaient appelées à comparaître pour cette action nocturne.
Le proc’, Pierre-Yves Michau, rappelle à quel point l’Etat c’est sacré et qu’on ne touche pas à ses sanctuaires. Il réfute le fait que l’on puisse parler d’action « symbolique » lorsqu’il s’agit d’un pareil blasphème.
« C’est parce que ce sont des bâtiments publics que c’est grave, car ils incarnent l’État français. Ces dégradations sont l’expression de la volonté de s’en prendre à ce qui représente l’autorité de l’État, et c’est pour cela que vous êtes devant un tribunal correctionnel. » Il requiérera 15 jours de prison avec sursis et 350 euros d’amende pour chacun des prévenus. Le tribunal les condamnera à 600 euros d’amendes chacun. (Le Dauphiné, 29.05.2019)