Attribution des fréquences de la 5G fin septembre

5G : le lancement des enchères en France fixé à la fin septembre

Malgré la pression de Bouygues et de SFR, l’attribution des fréquences pour la dernière génération de réseau télécom sera accordée dès septembre.

Pari perdu pour Martin Bouygues. L’Arcep a annoncé jeudi 11 juin que les enchères qui doivent permettre definaliser l’attribution en France des fréquences 5G − la nouvelle norme de téléphonie mobile − se tiendront entre le 20 et le 30 septembre. Une fin de non-recevoir pour le patron du groupe français, dont fait partie l’opérateur Bouygues Telecom.

Alors que ces enchères devaient initialement débuter le 21 avril, la crise liée au Covid-19 en a décidé autrement et le régulateur des télécoms avait dans un premier temps envisagé de les reporter en juillet ou en septembre. Le 22 mai, le patron du groupe de BTP a jeté un pavé dans la mare en proposant de repousser ces enchères à la fin de l’année, voire au mois de janvier 2021 : « La 5G n’est pas une urgence pour la France : repoussons l’attribution des fréquences », expliquait-il ainsi dans une tribune au Figaro.

Insuffisance de couverture

Chacun y est alors allé de son interprétation : une volonté de gagner du temps faute de trésorerie ; de grappiller quelques mois en attendant de savoir s’il pourrait finalement continuer à utiliser également Huawei comme équipementier, alors qu’il reste suspendu sur ce point à une autorisation de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) ; un moyen de dissimuler un supposé retard dans les installations 4G quil s’est engagé auprès de l’Etat à combler sur le territoire et en particulier dans les zones rurales ?

Rien de tout cela, selon le groupe. Aux yeux de Bouygues Telecom, il s’agissait plutôt de remettre à plat la question des infrastructures télécoms en France au regard des enseignements de la crise due au coronavirus, qui, selon lui, a mis en lumière l’insuffisance de la couverture dans certains territoires. Problème qui devait être résolu par le « new deal » conclu en 2018 par les opérateurs avec l’Arcep, lequel ne serait finalement pas assez ambitieux pour Bouygues. […]

[Article payant du Monde, 11.06.2020]

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