Brême, Allemagne : La police ne peut pas être réformée …

La police ne peut pas être réformée ! Attaque du siège du syndicat de la police à Brême

Dans la nuit du 10 au 11 juin, nous avons brisé les vitres des bureaux du syndicat de police (1) à coups de marteau et laissé le slogan : « La police ne peut pas être réformée ». C’est une petite contribution enragée aux luttes qui ont lieu partout dans le monde contre les flics et leurs violences racistes.

Le discours actuel au sujet des violences policières fait des vagues, notamment en raison des protestations enragées aux États-Unis. Réaction des flics de Brême : « il n’y a pas de place pour les agissements racistes au sein de la police de Brême. Au fond, nous nous sommes toujours considérés comme une organisation de défense des droits humains ». Foutaises ! Le niveau de merdes émises par les flics et les politicien.ne.s est difficile à battre en terme de cynisme. La liste des meurtres racistes commis par les flics allemands est longue.

Leur implication dans les réseaux néonazis sont manifestes. Tout le monde connaît les vidéos d’excès de violence lors des manifestations. Les flics reçoivent du soutien non seulement de la part de fanatiques de la loi et de l’ordre, mais également de la part de leur syndicat GdP. Il ne s’agit pas d’un syndicat comme les autres. Il existe en son sein un esprit de corps institutionnalisé et fait donc partie du problème.

On ne réforme pas la police. Elle n’est ni un ami ni un soutien. Elle est le bras armé de l’État et en somme il est là pour maintenir l’ordre existant par la violence. Tout mouvement social se heurte, à condition qu’il fasse vaciller l’existant, aux matraques et aux armes des flics. Salutations solidaires jusqu’à Leipzig (2) ! Les confrontations directes sont inévitables et pas mal d’attaques contre la police montrent encore et toujours qu’elle n’est pas intouchable. On n’ a seulement besoin de quelques ami.e.s, un peu de rage et de détermination.

Le GdP écrit à propos de notre visite qu’il s’agit d’une « attaque contre la police dans son ensemble et le syndicat de police en particulier ». Nous disons : c’est juste !

Crève la police !
Soyons offensives et offensifs contre les violences policières racistes !
On a besoin d’une solidarité en actes !


NdT :
(1) En Allemagne, et contrairement à la France, il n’existe qu’un syndicat unique dans la police, qui est le « Gewerkchaft der Polizei ».
(2) Plusieurs perquisitions ont été menées dès l’aube du 10 juin 2020 sous la direction de la commission spéciale de la police qui enquête sur les « crimes et délits de l’ultra-gauche ». La plupart ont ciblé diverses habitations du quartier Connewitz de la ville de Leipzig, connu pour abriter de nombreu-x-ses révolutionnaires. Régulièrement, des actions directes y sont menées contre divers rouages du capital et de l’État et des affrontements éclatent avec les flics. D’autres perquisitions ont eu lieu dans d’autres quartiers et dans d’autres villes d’Allemagne.

[Traduit de l’allemand de indymedia, 12.06.2020]

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Wuppertal : sabotage d’une voiture de Bosch

A l’aube du 12 juin, nous avons crevé les 4 pneus d’un véhicule de l’entreprise Bosch et dégueulassé la carrosserie blanche avec de la peinture noire.

Nous n’avons pas choisi Bosch au hasard. Cette année, l’entreprise avait un stand au congrès européen de la police [à Berlin] et fait aussi office d’entreprise de sécurité partout dans le monde. A Londres par exemple, l’entreprise exploite des caméras à reconnaissance faciale pour surveiller les gens dans la gare de « London Bridge ». Mais aussi au Vietnam, où Bosch offre ses services de protection 24h/24 au consulat général, « la Maison Allemande », avec un système d’analyse vidéo. Le plus grand aéroport de Chine, les rues de l’Ohio, les parcs de Mantoue en Italie ou le port Praski à Varsovie… Bosch est partout présente avec ses caméras et en est fière (boschsecurity.com). Nous n’avons aucune envie d’être surveillé.e.s partout dans le monde. De toute façon, elles ne servent qu’à satisfaire les dominants et à les protéger. Ici aussi, l’augmentation de la surveillance jusqu’aux smart cities est non seulement une intrusion répugnante dans nos vies privées mais aussi une part importante de la gentrification croissante. Celles et ceux qui gênent ou ne s’adaptent pas aux normes peuvent être trié.e.s plus facilement. Pour le pouvoir, il suffit alors d’envoyer les laquais en uniforme qui s’exécutent aveuglément.

Ce fut le cas récemment dans le quartier Connewitz à Leipzig. Même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. En solidarité avec vous, nous avons quitté notre domicile à l’aube afin d’exprimer notre consternation. Personne ne veut de ces enfoirés de flics dans leurs espaces. En fait, personne n’a pu voir de flics dehors, ni dans les rues, ni dans les parcs ou en ville. Aux keufs qui lisent en ce moment ce texte et surtout à ceux de la sûreté de l’État de Wuppertal qui lisent en sécurité ceci, faites simplement comme les porcs de Seattle et allez vous faire foutre !

„Bullen, Lügner, Schweine, Mörder!“*

Démontons les entreprises de sécurité !

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 12.06.2020]


NdT :
* Qui veut dire « Flics, mythos, porcs, assassins ! » Certainement en référence à un titre précis (que l’on ignore) parmi le vaste répertoire musical germanophone.

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