Dimanche 27 et lundi 28 octobre 2019, des feux ont été allumés dans deux prisons pour sans-papiers en région parisienne. Le premier dans le CRA de Plaisir (78) et le deuxième dans le CRA de Mesnil-Amelot.
C’est au moins la troisième fois cette année que des prisonniers du CRA2 essayent de mettre à mal la machine à expulser en tentant de brûler des cellules.
Ce lundi 28 octobre en début de soirée, dans trois bâtiments (le 9, le 10 et le 11) des feux se déclenchent. Le bâtiment 10 est le plus touché.
Les pompiers interviennent (trop) rapidement et jugent qu’on peut continuer à y enfermer des personnes sans danger pour la santé. Résultat : les prisonniers des bâtiments concernés se retrouvent à dormir dans ces mêmes cellules qui ont brûlé, sans matelas ni draps.
La répression a déjà commencé : deux prisonniers ont été amenés à l’isolement (et peut-être en garde à vue). L’un d’eux a été reconnu par un keuf du CRA parce qu’il l’avait déjà tapé l’année dernière.
Un prisonnier fait savoir que : « Aujourd’hui, les keufs sont chaud chaud. Ils cherchent qui c’est. Mais ils savent pas. La direction du CRA a dit jusqu’à jeudi pour le nettoyage. Mais rien a commencé. Pas de shampoing, de gel douche aujourd’hui, c’est pour la punition. Alors qu’hier y avait déjà pas de shampoing, alors qu’y avait pas eu de feux. »
La prison pour sans-papier du Mesnil-Amelot (77) est juste à côté de l’aéroport CDG. Y sont enfermé·e·s plus de 230 prisonnier·ère·s et c’est aussi la seule prison en IDF pour femme sans-papier.
Dans la prison pour sans-papiers de Plaisir (78), après une grève de la faim et une violente répression qui avaient eu lieu fin septembre et au moins huit évasions entre janvier mi-août 2019, une cellule a brûlé ce dimanche dans la soirée.
Vers 19 h 15, 24 prisonniers ont dû être évacués dans la cour de l’établissement. L’incident n’a fait aucun blessé mais la cellule a été entièrement détruite. L’homme de 51 ans, à l’origine du feu, a été placé en GAV.
Force et solidarité avec tou·te·s les prisonnier·ère·s !
[Repris de abaslescra.noblogs.org et de la presse locale, 29.10.2019]