Strasbourg, France : Les sabotages continuent contre le chantier GCO – Et la répression frappe – 5 et 6 février 2019 [Mise-à-jour]

Dans la nuit de mardi 5 à mercredi 6 février, une tractopelle a été incendiée sur le chantier autoroutier du Grand contournement ouest (GCO), entre Vendenheim et Eckwersheim.

« Vers minuit et demi, un gardien qui faisait sa ronde a vu deux individus y jeter un engin incendiaire avant de s’enfuir », indique Jean-Luc Fournier, porte-parole de Vinci, concessionnaire du projet, via sa filiale Arcos. L’imposante machine a été totalement détruite. L’entreprise indique avoir porté plainte.

Par ailleurs, mardi à Duttlenheim, le concessionnaire a déploré d’autres dégradations sur du matériel, notamment sur un camion-citerne destiné à approvisionner en fuel les engins de chantier. Un homme a été interpellé et placé en détention provisoire, la veille de ce nouveau sabotage incendiaire. Il comparaîtra jeudi devant la chambre des comparutions immédiates du tribunal de grande instance de Saverne pour « rébellion, opposition aux travaux et violences contre forces de l’ordre [1] ».

Depuis le début des travaux du contournement autoroutier de Strasbourg en octobre dernier, « les manifestations sont quasi quotidiennes » et « les dégradations se multiplient », selon ce même porte-parole de Vinci.

Le 31 janvier à Kolbsheim, une quarantaine de personnes avaient bloqué des machines sur deux chantiers. Ils avaient fait face à une importante mobilisation de gendarmes.

Le 10 janvier au petit matin, une pelle mécanique avait brûlé entre Pfulgriesheim et Stutzheim-Offenheim. Plus tard dans la journée, des flexibles avaient été sectionnés sur une niveleuse et le pare-brise d’un camion benne avait été brisé entre Stutzheim-Offenheim et Oberhausbergen.

Déjà fin octobre 2016, deux engins de la société Arcos avaient déjà fait l’objet de dégradations à Vendenheim sur le futur chantier du GCO.

NDSAD:

[1] D’après le site zaddumoulin.fr: « Le copain arrêté mardi est passé en comparution immédiate hier jeudi le 7 février 2019. Il a été condamné à 4 mois ferme (aménageable) + 6 mois avec sursis, 600€ d’amende et interdiction de circuler dans le Bas-Rhin… Le motif : rébellion, opposition aux travaux et violences contre forces de l’ordre. »

[Repris des Dernières Nouvelles d’Alsace, 06.02.2019]

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