Bruille-lez-Marchiennes (Nord), 6 février : couper le trafic ferroviaire par l’incendie du transfo du passage à niveau
Ce mercredi 6 février, la circulation des trains sur les lignes Douai-Valenciennes et Somain-Cambrai a été fortement perturbée. […] Peu après minuit, mercredi, un conducteur de TER a signalé un incendie à proximité du passage à niveau situé rue Salengro, à Bruille-les-Marchiennes. Des pneus avaient été placés contre une armoire électrique puis avaient été mis en feu. Selon la SNCF, « c’est un acte de malveillance avéré, le conducteur ayant aperçu des hommes prendre la fuite à l’arrivée du train ». Le matériel détruit commandait l’éclairage, mais surtout le fonctionnement des barrières du passage à niveau, heureusement fermées à ce moment. La circulation des TER a été arrêtée jusqu’à 10h ce mercredi. Au total, ce sont une vingtaine de trains qui ont été impactés, soit retardés, soit supprimés. En revanche, la circulation des véhicules sur le passage à niveau ne devrait pas être de nouveau possible tout de suite. « Les réparations peuvent prendre plusieurs jours », assure la la compagnie ferroviaire.
Vedène (Vaucluse), 5 février : Vinci Autoroutes crame encore… et un petit cadeau pour les gendarmes ! [Mis-à-jour]
Vers 22h, la boutique Ulys (ventes de formule de télépéage, de badges clients etc) de Vinci autoroutes a été incendiée au péage de Vedène (Avignon-Nord), sur l’autoroute A7. Une heure plus tard, les pompiers venaient à bout des flammes. Les gendarmes privilégient la piste criminelle, d’autant que ce n’est pas la première fois que ce péage est frappé depuis le début de la mobilisation des « gilets jaunes ». Le 14 décembre 2018, deux cabines de ce péage avaient été incendiées par des manifestants: des palettes en feu avaient été posées contre une cabine. Le feu s’était ensuite propagé. Depuis deux soirs, des manifestations de gilets jaunes sont organisées aux abords du rond-point voisin, à l’échangeur d’Avignon-Nord.
Durant cette même nuit, alors que les gendarmes étaient en opération de surveillance des gilets jaunes sur le rond-point à proximité du péage Avignon-Nord, ils ont découvert devant leur véhicule un dispositif destiné à crever les pneus. Ce dispositif artisanal était composé d’un tube métallique sur lequel étaient soudés des clous. Une dizaine de ces dispositifs étaient éparpillés. « La piste s’oriente vers les gilets jaunes, « cette nuit-là, il n’y avait que les gilets jaunes présents sur le rond-point » a précisé un gendarme chargé de l’enquête » (France 3 PACA, 06.02.2019)
Vincennes (Val-de-Marne), 5 février 2019 : sabotage incendiaire du RER A [Mis-à-jour]
Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2h30, des câbles de signalisation disposés au sol le long des voies ont été incendiés à l’aide d’un « liquide inflammable ». Les interventions des équipes techniques de la RATP sont à pied d’oeuvre pour rétablir la circulation et elles devraient se poursuivre au moins jusqu’à la nuit prochaine. Ce petit geste visant à paralyser les flux d’humains-marchandises à la veille d’une journée de grève a causé des perturbations sur le trafic de la ligne A du RER. Ce mardi matin, il n’y avait qu’un train sur deux. Les perturbations sur le réseau sont localisées notamment entre Vincennes et Nation. La situation n’est revenue à la normale qu’à 17h ce mardi.
« Les protections des câbles d’alimentation ont bien été soulevées volontairement. La piste criminelle ne faisait aucun doute ce mardi pour les policiers qui enquêtent sur [cet] incendie. […] C’est le conducteur d’un train d’essai de nuit qui a donné l’alerte vers 2 heures du matin. « C’était déjà en train de brûler de part et d’autre des voies quand il est passé, note une source policière. Il n’a vu personne s’enfuir. » […] Le feu a par ailleurs provoqué un autre incendie dans un local technique de signalisation situé à proximité. « Il s’agit cette fois d’une surchauffe électrique liée au premier sinistre », nous dit Le Parisien (05.02.2019).
Mont-de-Marsan (Landes), 5 février 2019 : Les pecepteurs de l’Etat dans le viseur des incendiaires !
Les bâtiments de l’URSSAF et des Finances publiques ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi à Mont-de-Marsan. Les dégats sont élevés. Pour ce faire, les incendiaires ont déposé des pneus imbibés d’essence devant l’entrée avant de les allumer. A l’URSSAF, les murs ont été abîmés et les vitres du sas d’entrée ont explosé sous l’effet de la chaleur. Un agent de sécurité est vite intervenu pour éteindre l’incendie. Toutefois, « quelque 60 personnes travaillant dans les bureaux attenants, où les fumées se sont propagées, ont dû être relogées dans d’autres bureaux mardi ». « Des pneus allumés sous un arbre le long des murs de la Direction Départementale des Finances Publiques ont également pu être éteints par un gardien. Aucun graffiti n’a été relevé sur place. » (Europe 1, 05.02.2019)
La Seyne-sur-Mer (Var), 4 février 2019 : la Maison des Services Publics part en fumée
« Dans la nuit de dimanche à la lundi, la maison des services publics de la cité Berthe à La Seyne-sur-Mer a été incendiée. Des containers de poubelles en feu, traînés devant l’entrée du bâtiment ont provoqué des dégâts importants: ans le sas d’entrée du bâtiment, les flammes n’ont rien épargné. Tout a brûlé, même la machine à boissons ». (France 3 PACA, 06.02.2019)
Dunkerque (Nord), 3 février 2019: L’accueil de la mairie dévasté par un incendie. Et le fonctionnement de ses différents services à l’arrêt !
Dimanche vers 18h30, le bâtiment de la mairie du quartier de Petite-Synthe, a été en partie détruit par un incendie, dont l’origine volontaire ne semble guère faire de doute.
Les flammes ont dévasté l’accueil de la mairie. « Une épaisse fumée noire s’est dégagée de plusieurs endroits, depuis l’entrée située face à la salle de la Concorde et de portes sur le côté et à l’arrière de ce bâtiment composé d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Ce sont des agents de la police municipale qui, en rentrant de patrouille, ont aperçu des flammes à l’intérieur, au niveau de l’accueil ».
Les enquêteurs de la police technique et scientifique ont photographié un trou dans l’une des vitres de la façade. Ils supposent que ce trou ait pu être utilisé par le(s) assaillant(s) pour jeter un engin incendiaire à l’intérieur des locaux.
De trente à quarante personnes (agents municipaux, police municipale, centre communal d’action sociale…) travaillent habituellement ici. Mais ce lundi, l’ensemble du personnel sera prié de rester à la maison, faute de locaux disponibles.
Bordeaux, 2 février 2019 : Saccager le lycée, usine à produire les exploité.e.s et citoyen.ne.s de demain
Un ou des individus, ne supportant pas de rester inactif(s) plus longtemps contre cette routine morbide, se sont décidés à aller saccager leur bahut au cours du week-end, brisant ainsi un tant soit peu les chaînes de ce monde d’autorité et de rentabilité. Une ou plusieurs personnes ont pénétré dans le lycée professionnel Beau-de-Rochas situé rue Jean-Hameau, entre les Chartrons et Bacalan. Une fois à l’intérieur elles ont brisé des vitres, détruit des ordinateurs et vandalisé des salles de cours à l’aide d’extincteurs. Plusieurs véhicules ont aussi été endommagés dans un atelier.
Manosque (Alpes de Haute-Provence), 2 février 2019 : On ne débat pas avec le pouvoir assassin et ses complices
La permanence de la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel a été attaquée samedi matin. La façade a reçu des projectiles de peinture rouge (mais aussi jaune). Cette attaque intervient non seulement au moment où la présence de la députée des Alpes de Haute-Provence dans les rangs des Foulards Rouges dimanche 27 janvier à Parisa été rendue public dans les médias locaux, mais aussi le jour-même où elle entamait le premier rendez-vous de son cycle de réunions consacrées au Grand Débat National.
Après que la députée accueillait une trentaine de citoyens au sein de sa permanence manosquine qui, selon elle, fut un « Beau moment d’échanges démocratiques », elle s’est ensuite rendue au sein de l’assemblée générale de l’association départementale des anciens combattants. C’est à ce moment-là que « des gilets jaunes se sont attaqués au bâtiment ».
« Il s’agit du troisième acte de vandalisme sur le bâtiment qui héberge la permanence de la Parlementaire. » Par contre, la presse locale ne nous dit pas depuis quand.
La politicarde va déposer plainte et accuse les gilets jaunes d’être les auteurs de ces dégradations.
Indre-et-Loire, 28 janvier 2019 : A quelques minutes près …
Ca devient banal que l’on découvre l’existence de certains actes de sabotage et de destruction uniquement lorsque les résultats répressifs sont au rendez-vous. C’est ce qui s’est produit récemment en Indre-et-Loire. Deux péages de l’autoroute A10 (Monnaie et Autrèche) ont été sabotés dans la nuit de dimanche à lundi 28 janvier aux alentours de minuit: « Barrières cassées, caméras arrachées et taguées, postes de réglements CB détruits par intrusion de colle »…
Malheureusement, trois hommes et une femme ont été « pris en flagrant délit pour des dégradations de bien d’utilité publique en réunion » sur les péages de Monnaie et Autrèche.
« Alertés par la société Cofiroute, les militaires du peloton de Monnaie décident de se diriger immédiatement sur le péage de Monnaie. Mais le temps d’y arriver, il est déjà trop tard. Plus personne n’est présent sur les lieux. Seuls les actes de vandalisme sont observés.
Un brin frustrés mais pas découragés, les gendarmes décident de se rendre au péage d’Autrèche, où des dégradations ont également été signalées. Cette fois-ci, racontent les gendarmes d’Indre-et-Loire, « à leur arrivée, plusieurs individus prennent la fuite, certains en véhicule, d’autres à pied dans un bois« . L’un des quatre suspects est alors interpellé quelques minutes plus tard. Une patrouille de Château-Renault, engagée en renfort, va intercepter le véhicule correspondant à celui en fuite et interpeller les trois autres membres du groupe. « La perquisition effectuée dans le véhicule permet de découvrir des pistolets à colle ayant servi à obstruer les bornes des péages« , rapporte les militaires. Ils ont également reçu une convocation devant le tribunal correctionnel de Tours pour le 3 octobre prochain. » (France 3 Indre-et-Loire, 05.02.2019)
Rennes : un spectre hante la ville les samedis….
Les politicards et les commerçants n’en finissent plus de se plaindre des émeutes destructrices hebdomadaires du samedi qui portent des coups sévères au capital et à la consommation. « Après treize samedis de manifestations des Gilets Jaunes à Rennes [en périphérie comme au centre-ville], des commerçants tirent la sonnette d’alarme. La droite rennaise réclame que soit demandé « l’état de catastrophe économique » pour leur venir en aide. […] Au tribunal de commerce de Rennes, son président, François Flaud, observe, lui, au mois de janvier, une augmentation de 10 % des dépôts de bilan, dont une partie pourrait être liée aux manifestations à répétition. […] Les trois quarts des commerçants et artisans observent des baisses de revenus, souvent irréversibles, pouvant aller jusqu’à 50 % pour certains » , s’alarme Bertrand Plouvier, chef de file du groupe droite et centre Alternance 2 020 au conseil municipal de Rennes ». Ce « plan d’urgence » consiste à débloquer des fonds de l’Etat pour relancer l’activité commerciale. Ce plan de relance économique avait déjà été mis en place au moment des désordres liés au mouvement contre la « loi travail ». Seulement, la droite demande à ce que ce dernier soit simplifié d’un point de vue administratif. (Ouest-France, 05.02.2019)
Bordeaux : Le million de dégradations pour le tramway
Le 8 janvier, Sud Ouest se faisait le relais d’un communiqué de Keolis, la société exploitant le réseau de transports en commun de Bordeaux Métropole, chiffrant les dégâts sur le réseau à un million d’euros. Elle évoque en partie les sabotages de distributeurs de tickets ou encore les incendies à répétition sur le réseau du tramway lors des émeutes du samedi qui font rage depuis plusieurs semaines.
Un feu a tout particulièrement attiré notre attention, celui du 8 décembre dernier: « Ces feux, allumés à même les voies de tramway par les manifestants pour en faire des barricades, menacent le réseau et la fameuse alimentation par le sol (APS) du tramway. Le samedi 8 décembre, la chaleur d’un imposant feu allumé sur le cours d’Alsace-Lorraine a fait fondre un câble placé à l’endroit d’une connexion avec une alimentation électrique. Les agents de Keolis ont dû intervenir toute la nuit pour changer le câble. Coût de l’opération : 200 000 euros. Sans compter l’arrêt de la circulation du tramway, qui n’a pu reprendre du service que le lendemain matin. »
[Reformulé de divers articles de presse]