Dijon: la répression frappe après l’attaque de la caserne de gendarmerie
Mercredi 16 janvier à l’aube, quatre personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue pour l’attaque de la caserne de gendarmerie durant l’acte 8, samedi 5 janvier, lors de laquelle les grilles d’enceinte de la caserne ont été arrachées sur plusieurs dizaines de mètres peu après 15h. Les quatre hommes, âgés de moins de 30 ans, sont soupçonnés d’être entrés dans l’enceinte de la caserne. Des faits de violences aggravées et pénétration dans une enceinte militaire leur sont reprochés. D’autres interpellations sont prévues jeudi 17 janvier, dans le cadre de cette affaire. » (France 3 Bourgogne Franche-Comté, 16.01.2019)
Bordeaux, saisir l’occasion
A Bordeaux samedi 12 janvier, il y a eu non seulement de gros affrontements et plusieurs vitrines brisées (dont des banques, etc), mais aussi le poste de police des Capucins qui a été endommagé (pas plus d’infos), et surtout le Centre de recrutement de la gendarmerie place Pey-Berland qui a été dévasté et pillé ! bel exemple de saisir l’occasion, essaye donc de le faire autrement et à froid (surtout le pillage)…
Extrait tiré de Libération : « Bordeaux. Gaz lacrymogènes et projectiles en tout genre volent dans les airs pendant que les feux d’artifice manquent de toucher les manifestants lorsqu’ils sont mal envoyés. Sur les rails du tram et sur la place, des «casseurs» ont allumé d’impressionnants incendies à l’aide de palettes et de poubelles, d’autres arrachent grâce à des masses les pavés pour s’en servir comme armes… Peu avant 20h, les derniers manifestants sont dispersés par les forces de l’ordre. Place Peyberland, les casseurs ont laissé des traces de leur passage. La banque Caisse d’épargne et le centre d’informations recrutement de la gendarmerie ont été pillés et vandalisés, le mobilier urbain dégradé et plusieurs poubelles fument encore. D’après la préfecture, les gilets jaunes étaient environ 6000, il y a eu 35 interpellations… ». A noter que deux manifestants ont été gravement blessés, dont un dans le coma à cause des keufs.
Les hôpitaux, véritables auxiliaires de police
« Lors des journées d’action des 8 et 15 décembre, la Direction générale de la santé a activé le dispositif SIVIC, normalement prévu pour les situations d’attentat afin d’assurer un suivi des victimes et aider à la recherche de personnes. Depuis mars 2018, ces données sont ouvertes aux agents du ministère de l’intérieur. « Le personnel de santé se transforme peu à peu en auxiliaire de police », dénonce l’Association des médecins urgentistes de France. » (Extrait de Mediapart, 11.01.2019)
Stru-ctu-rer et virer les casseurs – 12 janvier 2019
Dans plusieurs villes le 12 janvier, il y a eu non seulement des manifs déposées, mais aussi des SO en brassard blanc (à Paris avec le fasciste Victor Lenta, ils seraient pas en train d’essayer de constituer des milices populaires en profitant du mouvement, hum) ; en épluchant à droite à gauche, c’est la même tendance à plein d’endroits. Par ailleurs, beaucoup de gilets jaunes montent des associations loi 1901 (genre giletsjaunes+ n° du département) pour asseoir définitivement légitimité et petit pouvoir des uns ou des autres.
Landes: blocage de l’empoisonneur Monsanto – 14 janvier 2019
Dès 6 heures lundi 14 janvier, « des gilets jaunes ont bloqué les 4 accès de l’usine Monsanto à Peyrehorade (40). Le géant américain de semences dont certains de ses produits phytosanitaires sont régulièrement pointés du doigt est dans le collimateur des manifestants. » […] Les manifestants ont quitté les lieux en milieu de matinée sous la pression des gendarmes. Deux personnes ont été interpellées, d’après la Préfecture ». [Extrait de France 3 Nouvelle-Aquitaine, 14.01.2019]
Caen c’est aussi ça – 29 décembre 2018
Dans cette ville où se produisent de belles émeutes depuis deux samedis (voir ici et là), et où des anarchistes y font de l’agitation-papier (le dernier tract diffusé ici), quatre gilets jaunes viennent d’être placés en détention provisoire pour une action du 29 décembre à l’hypermarché Cora :
« Le samedi 29 décembre 2018, environ 200 gilets jaunes mènent une action « coup de poing » à Rots, près de Caen (Calvados), au niveau du centre commercial Cora. Ils ont notamment bloqué la circulation sur la RN13. Rapidement, la situation dégénère avec les forces de l’ordre. Divers projectiles sont jetés sur les voitures des gendarmes : des pierres, de la peinture, mais aussi des extincteurs, alors même que des militaires étaient à l’intérieur. Huit véhicules ont été sévèrement dégradés, des pare-brise cassés. Six gendarmes ont été également blessés après avoir reçu des pierres. Mais les débordements ont aussi touché le centre commercial tout proche. Le sas de l’hypermarché Cora a souffert de dégradations, tout comme la station-service BP, qui a fait l’objet d’une tentative d’incendie. » (Liberté Caen, 11.01.2019)
Les quatre personnes arrêtées après enquête l’ont été le 9 janvier et la comparution du 11 janvier les a envoyée au placard. A noter que le FN fait son sale taf en affichant sa pseudo-solidarité.
Toulouse: 2,6 millions de dégâts… et les vitriers débordés ne remplacent plus les vitrines!
Avant même l’acte 9, on apprend par les autorités locales que les émeutes rituelles du samedi après-midi ont fait plus de 2,6 millions euros de dégâts. Entre la propriété de l’Etats (poubelles, chaussée, abribus, mobilier urbain…), les agences intérimaires/bancaires/immobilières et les commerces divers (fringues de luxe, supermarchés), la municipalité ne tient pas la cadence, tandis que les services de nettoyage et les vitriers sont surchargés: « Chaque dimanche et début de semaine depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, les vitriers sont appelés en urgence a propripar les commerçants de Toulouse. Des vitriers qui ne changent plus les vitrines désormais.« On attend maintenant que l’orage passe. » Ils sécurisent donc les commerces avec des panneaux de bois et remettront du verre sécurisé quand les manifestations seront vraiment terminées. Toutes les entreprises contactées cherchent des intérimaires pour les renforcer. Samir Bouzid qui a cette semaine cinq chantiers rien que dans le secteur Lazare-Carnot emploie en ce moment dix personnes supplémentaires. Jacky Golbery qui dirige l’entreprise toulousaine Artisan 31 a lui beaucoup de mal à trouver des intérimaires. » […] Ce patron confie ses soucis au journaliste: « On ne peut pas laisser les employés travailler dans le froid comme ici dans la boutique du Club Med. » « Mais les portes de la boutique de l’agence de voyage ne vont pas arriver toute de suite : « c’est du sur-mesure », explique l’artisan. La pénurie est telle que les vitriers ne sont plus les seuls à intervenir. Des plaquistes viennent sécuriser les vitrines en attendant qu’on les change. Des artisans disponibles qui viennent parfois de très loin. Raoul Batista est un plaquiste basée à Montauban. Il a employé deux intérimaires supplémentaires pour répondre à plusieurs chantiers toulousains. Une surcharge d’activité qui évidemment est bonne pour l’économie de ces artisans. La vitrine du petit Crédit Mutuel boulevard Carnot, c’est par exemple un devis de 15.000 euros environ. Mais autres difficultés pour les vitriers, ils sont payés le plus souvent par les assurances qui mettent un peu de temps avant de régler les factures. » (France Bleu Occitanie, 14.01.2019)
Hérault: les gendarmes avaient mis en place un dispositif de surveillance vidéo au péage d’Agde-Bessan (A9, Vinci Autoroutes)
46 personnes ont été arrêtées par 160 gendarmes mardi matin (8 janvier) dans l’Hérault, lors d’une vaste opération dans le cadre de l’enquête sur l’incendie mi-décembre d’un local de Vinci autoroutes au péage d’Agde-Bessan, sur l’A9. résultat des courses : 23 personnes ont été mises en examen, avec 11 en détention provisoire et 12 autres sous contrôle judiciaire.
Comment ils se sont fait accuser ? « L’enquête des gendarmes avait établi que la « mission commando » avait été proposée et votée à main levé lors d’une réunion d’environ 200 personnes qui avait eu lieu le 17 décembre dans le secteur de la base de loisirs de Bessan. L’indiscrétion étant revenue aux oreilles des autorités, un dispositif de surveillance vidéo avait été mis en place discrètement par les gendarmes au niveau du péage. » (France 3 Occitanie, 10.01.2019)
Nîmes: vague d’arrestations- 15 janvier 2019
Une dizaine de personnes, « proches du mouvement des gilets jaunes », ont été placées en garde à vue mardi 15 janvier dans le Gard dans l’enquête sur l’incendie d’un centre des finances publiques le 1er janvier à Nîmes, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. Le 1 janvier, vers 02H30 du matin, des pneus avaient été enflammés devant le bâtiment des finances publiques de Nîmes occasionnant des dégâts chiffrés depuis à près de 80.000 euros. Près de 30 personnes avaient été aperçues devant le centre des impôts juste avant l’incendie et pendant que la façade du bâtiment brûlait.
Nantes: pas mal de casse à la dernière manif de samedi (acte 9)
« Plusieurs commerces, notamment les locaux d’une assurance et d’une agence immobilière, ont été visés par des individus qui ont tapé sur les vitrines avec des marteaux. Des banques, une agence de voyage, ont également subi des dégradation scommises par des poubelles en feu placées par des manifestants à l’extérieur et deux voitures de luxe ont été incendiées. »(20 Minutes Nantes, 13.01.2019)
En bonus: « C’est comme ça qu’on traîte les journalistes »
Pendant l’appel à perturber la venue de Macron à Bourgthéroulde, mardi 15 janvier
D’autres tags d’un peu partout, réalisés pendant l’acte IX :