Grenoble et ses environs : Revendication de l’incendie à Seyssinet-Pariset lors du sabotage coordonné d’antennes-relais du 18 mai dernier

Attaques coordonnées d’antennes à Grenoble

Groupe de la Tour sans Venin

A qui attribuer les incendies synchronisés de 3 pylônes de l’agglomération grenobloise ? Les grattes-claviers de métier, équipés d’étiqueteuses politiques tergiversent piteusement entre complotistes et ultra-gauchistes. Crasse ignorance. Ces commentateurs du vide, soudoyés par les marchands d’intoxication communément nommées actualités, formatent avec leurs mots des phénomènes qui leur échappent. Ceci dit, nous n’allons pas retourner l’étiqueteuse politique contre nous même. Si nous étions plus enclin.es au badinage, nous nous réclamerions sans plus attendre de l’ultra-gauche complotiste. Malheureusement, le sérieux nous commande de notifier à ces deux tendances, afin de les soulager respectivement, que nous ne sommes pas des leurs. Ajoutons qu’elles nous écœurent toutes deux considérablement par ailleurs. En écrivant cela, nous imaginons les charognards d’évènements dans l’hébétude la plus totale. Passons.

Nous désirons remercier chaleureusement les inconnu.es, diablement inspiré.es, qui ont incendié simultanément les antennes des communes de Herbeys et de Jarrie. Nous avons ensemble, bien que fortuitement, provisoirement fait chavirer le charivari de la communication.

Nous ne nous illusionnons pas cependant sur les effets matériels et psychiques de cet éphémère silence télévisuel, numérique, téléphonique et radiophonique. Les grillages seront promptement réparés, la sécurité renforcée et bientôt les câbles innerveront, comme hier, l’échine des mâts métalliques. Quant aux individu.es technologiquement aliéné.es, iels attendront spasmodiquement le retour imminent de la divine connexion. Notre acte sera aussitôt oublié, éclipsé par la saturante normalité. A quoi bon encourir des années de prison si nos œuvres de sape terminent infailliblement dans la déchetterie de l’amnésie collective ? Parce que premièrement on se fout des gens, quand on ne les déteste pas. Parce que deuxièmement on s’est débarrassé de l’ambition crédule de révolutionner quoi que ce soit et parce qu’enfin, on puise intarissablement sens et jouissance dans notre négativité combattante, si dérisoire, si vaillante.

Comble ou conséquence des contraintes du confinement.
Des complices conspirent avec constance en toutes contrées.
La conflictualité aussi est contagieuse.

[Publié sur indymedia nantes, vendredi 29 mai 2020]

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