Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) : L’Etat se venge préventivement – 23 août 2019

[Quelques jours auparavant, deux personnes de nationalité allemande, fichées en raison de leur participation au contre-sommet du G20 de juillet 2017 à Hambourg (et soupçonnées d’avoir pris part aux affrontements), avaient déjà été expulsées suite à des interdictions administratives de territoire (IAT). La première personne, contrôlée également près de Bure en présence d’autres personnes fichées dans le cadre de la lutte contre la poubelle nucléaire, avait été interpellée à Dijon le 9 août dernier. La deuxième personne a été arrêtée le 21 août à Saint-Jean-de-Luz (près de Biarritz) lors d’un contrôle routier].

Trois Allemands de 18 à 22 ans, soupçonnés d’appartenir à la mouvance d' »ultra-gauche » et interpellés à trois jours du G7 de Biarritz, ont été condamnés ce vendredi 23 août à deux et trois mois de prison ferme, avec interdiction du territoire français.

Ils avaient été arrêtés – le conducteur de 22 ans et deux passagers de 18 et 22 ans – dans un véhicule immatriculé en Allemagne, en provenance de Nuremberg, lors d’un contrôle mercredi 21 août sur l’autoroute à hauteur du péage de Biarritz. La fouille du véhicule a permis aux enquêteurs de trouver des cagoules, une bombe lacrymogène, un marteau brise-glace, des clés à molette, ainsi que des documents « relatifs à l’extrême gauche », a détaillé le substitut du procureur de la République, Sébastien Baraldi.

Les trois jeunes, sans mention à leur casier judiciaire en Allemagne, faisaient l’objet de fiches « actives » pour appartenance à un mouvement considéré comme violent. Silencieux à l’audience, ils avaient assuré en audition vouloir se rendre en Espagne pour faire du camping, et non pas à Biarritz, où se déroule le G7 de ce samedi à lundi.

Les trois jeunes hommes étaient jugés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Bayonne (sud-ouest de la France), pour « détention d’armes » et « participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires ou de dégradations ».

Relaxés du chef de détention d’armes, les prévenus ont été reconnus coupables de participation à un groupement en vue de violences, et condamnés à trois mois ferme pour les deux de 22 ans, deux mois pour celui de 18 ans, et cinq ans d’interdiction du territoire français pour les trois. Ils ont été écroués à l’issue de l’audience.

[Repris de l’AFP, 23.08.2019]

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