Chères personnes du banc public
Nous avons pensé à vous lorsque, dans la nuit du 18 septembre, nous nous sommes retrouvé à observer un agent de sécurité garer à la légère sa voiture de service. Par hasard, nous avions avec nous un engin incendiaire que nous ne savions pas où placer, alors nous l’avons claqué sous la bagnole de sécurité. Puis quelqu’un a ajouté que la seule manière de se débarrasser complètement des déchets, c’est de les cramer, nous avons donc allumé l’engin sans plus attendre. Une passante nous a demandé de ne pas rester là, de circuler, car selon elle il n’y avait rien à voir. Nous avons donc bougé.
Haha, tout cela est plutôt drôle et anecdotique, mais à vrai dire, ça nous attriste de voir que deux d’entre vous sont toujours enfermés et que la troisième personne inculpée est en butte à des mesures répressives supplémentaires. D’ici, nous pouvons difficilement contribuer à votre libération ou à empêcher de nouveaux harcèlement. Ainsi la frustration s’ajoute à la tristesse.
Pour nous, il a été libérateur de détruire un élément fonctionnel de la propriété d’autrui. Nous nous sentons en lien avec vous et espérons que nous avons pu, par ce petit geste, vous procurer de la joie – vous êtes présent.e.s dans nos pensées et nos conversations.
C’est vous qui avez effectivement été touché.e.s, mais cela nous visait aussi.
Des coléoptères.
[Traduit de l’allemand de indymedia, ]