Ce vendredi 27 septembre, peu après 21h, six à huit personnes cagoulées ont attaqué la prison de Nancy-Maxéville.
Des feux d’artifice et fumigènes ont été jetés dans la cour de la taule pour saluer les prisonnier.e.s.
Deux inscriptions ont été tracées sur la façade à la bombe de peinture fluorescente: « ACAB » et « Feu aux prisons ». Quelques minutes auparavant, elles avaient pris le soin de bloquer les deux axes principaux qui mènent à la taule en brûlant des pneus au milieu de la route.
Puis avant de repartir, elles se sont ensuite attaqués à coups de marteaux à la porte réservée au personnel, l’endommageant fortement. Plusieurs vitres du poste de surveillance ont été fracassées. Enfin, de l’huile noirâtre a été répandue sur une autre porte de l’établissement, celle réservée aux passages des véhicules.
Plusieurs fourgons de police ont été envoyés à la prison et y sont restés une partie de la nuit au cas où les assaillant.e.s reviendraient. Mais ces dernier.e.s se sont envolé.e.s dans la nature.
Cette irruption anticarcérale à la prison de Nancy-Maxéville intervient la veille de deux manifestations « à risque » à Nancy selon préfecture (dont la manif ‘Vent de Bure’, pour laquelle les autorités ont déployé plus de 500 flics et interdit l’accès au centre-ville). Rappelons également que plusieurs personnes ont été incarcérées dans cette taule dans le cadre de la lutte contre la poubelle nucléaire à Bure. C’est le cas actuellement pour Kevin, arrêté en juillet dernier et incarcéré depuis pour avoir enfreint son contrôle judiciaire.
[Repris de l’Est Républicain, 27.09.2019]