On apprend que dans la soirée du 23 août 2019, quelques heures avant le début du sommet du G7, deux motards de la police, basés à Bourges et en mission sur le dispositif autour de Bayonne, ont été attaqués par un groupe de personnes encagoulées à Urrugne. Les bleus ont pu compter sur l’intervention de manifestant.e.s pacifistes (encore eux/elles!) pour s’en sortir.
« La PJ de Bayonne a été saisie des faits par le procureur Samuel Vuelta Simon qui a ouvert une enquête pour violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique. Selon nos informations, Éric Spitz, le préfet des Pyrénées-Atlantiques, a transmis des images « saisissantes » à la justice. Elles ont été filmées par un hélicoptère. […]
« On y aperçoit une dizaine d’individus sortir d’un cortège de manifestants et aller au contact des deux gardiens de la paix motorisés. Le plus jeune des deux, 37 ans, a confié avoir porté la main à son arme tellement il ne voyait aucune issue à ce traquenard : « Vas-y ! tire ! tu es mort », a-t-il entendu de la bouche d’un homme masqué. […]
Ce 23 août, vers 19 heures, les deux policiers ne se trouvaient pourtant pas en position de maintien de l’ordre. Ils sortaient du camping qui les hébergeait pour rejoindre leur commissaire divisionnaire, qui souhaitait leur confier une mission. Au bout de 2 kilomètres de route, à Urrugne, base arrière des opposants au sommet des chefs d’État, ils tombent fortuitement sur un groupe d’une cinquantaine de personnes du contre-G7. Ils sont empêchés de continuer leur chemin. Les plus radicaux leur ordonnent de faire demi-tour. Plusieurs d’entre eux, masqués, crient « Police, assassins ». Ils se jettent à cinq sur les motards et les font chuter. L’un tombe sous sa moto et reste coincé ».
C’est alors que les deux uniformes se mangent une volée de coups:
« En position accroupie, alors qu’il tente de se dégager de sa moto puis de la relever, il reçoit des coups de pied dans le dos et dans le casque. Son collègue lâche sa moto et lui vient en aide. Entre-temps, il a reçu une giclée de gaz lacrymogène [un auto-gazage? classique! NdSAD]. L’autre est attaqué avec son propre extincteur, dérobé par les assaillants sur sa moto.
Au final, d’autres manifestants, en désaccord avec ce lynchage, leur viennent en aide et leur permettent de se dégager de cette furie. Chacun des policiers s’est vu prescrire 10 jours de ITT. Six suspects ont été rapidement interpellés. Ils ont été mis hors de cause dans l’agression des policiers. L’enquête se poursuit. »
[Repris du Point, 28.08.2019]