La ville de Squamish (Canada), est située au nord de Vancouver. Une de ses fières attractions destinée aux touristes de la province de Colombie-Britannique est un téléphérique nommé Sea to Sky, construit par un entrepreneur entre les chutes Shannon et le col qui mène au mont Habrich situé à 820 mètres au-dessus du niveau de la mer, après avoir traversé un parc naturel. Selon ses riches promoteurs avides d’exploiter la moindre parcelle de montagne encore intacte, ce périphérique peut « transporter jusqu’à 240 personnes à la fois et offre une vue spectaculaire de la baie de Howe, sur la côte pacifique canadienne ». Ou plutôt « était » une de ses attractions, devrait-on dire par souci de précision, puisque la trentaine de cabines se sont lamentablement écrasées puis brisées au sol la nuit de samedi 10 août 2019, suite au sabotage de leur câble porteur de 2 km de long vers 4h du matin. Les dégâts sont estimés à plusieurs millions de dollars, sans compter l’importante perte de revenus causée par la fermeture prolongée du téléphérique.
« Nous estimons que le câble a été coupé et qu’il s’agit d’un acte de vandalisme délibéré », a déclaré l’inspectrice de la Gendarmerie royale du Canada (GRC – police fédérale), tandis que la ville de Squamish a lancé un appel à témoins aux « randonneurs et campeurs se trouvant dans la région qui pourraient avoir vu quelque chose. » Pourquoi les randonneurs ? Et bien parce que la construction de ce périphérique en 2014 avait été contestée par des défenseurs de l’environnement suite aux ravages provoqués tant à la montagne qu’à la forêt, et que la gendarmerie a donc formulé l’hypothèse suivante : les habiles saboteurs auraient emprunté un sentier de randonnée afin d’ « accéder à l’une des échelles qui se trouvent sur les pylônes et qui servent à faire l’entretien et les inspections hebdomadaires du téléphérique ».
Apparemment, en Colombie-Britannique aussi, qu’il est bon de se promener sous la lune muni d’outils adéquats afin de détruire tout ce qui nous détruit !
[Reçu par mail]