Dans la soirée de mardi 5 mars, environ 500 personnes ont participé au Karnaval des Gueux dans les rues de Montpellier, malgré l’interdiction préfectorale. Au départ du Peyrou, ils ont rejoint Antigone, puis le boulevard de Strasbourg. Impossible par contre pour le cortège d’accéder au centre-ville, qui était bouclé par les forces de l’ordre.
Selon le MidiLibre, c’est dans le quartier d’Antigone que la situation s’est tendue: la police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, qui a répondu par des jets de projectiles. Au moins une banque (et son DAB, cf ci-dessous) et plusieurs panneaux publicitaires ont été vandalisées. De nombreux tags ont été inscrits un peu partout.
Un épouvantail à l’effigie de Philippe Pétel, – ancien doyen de la faculté de droit de Montpellier interdit d’enseigner pendant cinq ans suite à l’attaque contre des occupant.e.s d’un amphi de la fac de droit en mars 2018 -, a été brûlée devant la porte de l’université de Montpellier.
En fin de soirée, une centaine de personnes dont certaines étaient déguisées, et portaient des masques, demeurait sur la place Carnot dont les issues ont été bloquées par les forces de l’ordre. Quelques grenades lacrymogènes ont été lancées par les forces de l’ordre à mi-chemin du parcours. Vers 22h30, un ordre de dispersion a été lancé par la police.
Cette manifestation avait été interdite par le préfet de l’Hérault Pierre Pouëssel, qui avait mis en avant des « débordements récurrents » lors de cet événement annuel.
En février 2018, une interdiction préfectorale n’avait pas empêché la tenue de cette manifestation. Selon la préfecture, quatre policiers avaient été blessés, dont un grièvement au visage, et 200 personnes avaient défilé de manière offensive dans les rues de Montpellier.
Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour « possession et transport d’engins incendiaires -des cocktails- Molotov, dégradations (tags, feux de poubelles) rébellion et outrages à agents ». Force à elles !
[Reformulé de divers médias, 06 et 07.03.2019]