Hautes-Alpes : Bloquer les flux autoroutiers – 31 janvier 2019
Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux tronçons de l’autoroute A51 ont été vandalisés. Ce sont précisément les tronçons Pertruis-Cadarache et Sisteron Centre-La Saulce qui ont été impactés. Des anonymes ont pénétré de force dans les locaux de Vinci puis l’ont saccagé: plusieurs systèmes de sécurité ont été détruits, notamment ceux équipant les tunnels, ce qui a contraint Vinci Autoroutes à fermer les tunnels de ces deux sectins d’autoroute par mesure de sécurité. La circulation a été totalement bloquée toute la journée de jeudi, et ce jusqu’à 20h.
Sur cette même autoroute, un sabotage a interrompu le trafic le 17 janvier dernier entre La Saulce et Sisteron-Sud, dans le sens Nord-Sud et entre Sisteron-Sud et Sisteron-Nord, dans le sens Sud-Nord. Le câble de fibre optique principal et le câble de secours ont été coupés au niveau du tunnel de la Baume. La rupture de ces câbles ont de fait entraîné des problèmes de sécurité dans le tunnel (signalisation, extracteur de fumées, caméras de surveillance)..
Toulouse: Incendie du centre des Finances Publiques – 31 janvier 2019
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le centre des finances publiques de Rangueil a été incendié sur les coups de 4h. Des pneus ont été embrasés devant le hall d’accueil. La façade du centre des impôts a été noircie et des vitres ont été brisées. Résultat: les percepteurs ont été contraints de fermer les locaux pour toute la journée de jeudi.
Saint-Rambert d’Albon (Drôme) : Bloquer les flux ferroviaires – 29 janvier 2019
Le trafic TER entre Lyon et Valence a été interrompu mardi 29 janvier. Vers 16h, sur le secteur de Saint-Rambert d’Albon, un train de marchandises a roulé sur ce qui serait une borne kilométrique volontairement déplacée sur la voie selon la SNCF. A la suite de cet acte volontaire, la circulation des trains TER a été perturbée pendant une heure entre Lyon et Valence.
Toulouse: le PCF, au service des riches et de l’exploitation – 29 janvier 2019
Il n’aura pas fallu attendre deux jours après l’incendie volontaire ayant détruit une partie du restaurant trois étoiles l’Amphytrion à Colomiers le 28 janvier dernier, pour que le PCF, par la voix de Théodore Aubin, secrétaire de la section communiste de l’Ouest toulousain, vole au secours du patronat. Leur déclaration se passe de commentaires:
«Nous soutenons les gilets jaunes, pas les criminels».
«Le restaurant de Yannick Delpech a été incendié dans la nuit de dimanche à lundi. Cette destruction vient à la suite d’une série de menaces contre le propriétaire de l’établissement et de dégradation de façades après que celui-ci a ouvertement attaqué le mouvement des Gilets jaunes*. Nous avons depuis le début du mouvement été solidaires des Gilets jaunes et nous le resterons : nos militants continueront la mobilisation dans la rue, sur les ronds-points, dans les entreprises et dans le Grand débat. Néanmoins, s’il s’avérait que les coupables se revendiquent des Gilets jaunes (ce qui n’est à ce stade pas vérifié), nous nous désolidariserions tout à fait des quelques individus auteurs des faits qui profitent d’un mouvement social pour laisser libre cours à leurs pulsions destructrices. Le PCF désapprouve totalement ce type de destruction sans buts fait part de sa solidarité vis-à-vis du Chef et de ses salariés».
Jassans-Riottier (Ain): Au feu la mairie – 27 janvier 2019
Dimanche soir, aux alentours de 21h30, l’entrée de l’Hôtel de Ville a été incendiée. « Le maire Jean-Pierre Reverchon ne s’attendait pas à pareil spectacle dimanche soir, alors qu’il revenait à la mairie rechercher un document, sur les coups de 21h30. La porte d’entrée blindée a bien contenu l’incendie mais les dégâts sont importants, notamment sur le système de balise sonore et les bandes podotactiles pour malvoyants, installés fin 2017. La porte, ainsi que la lanterne située au dessus, sont à remplacer. » (le Progrès, 28.01.2019)
Montpellier : des nouvelles des émeutes du samedi après-midi…
C’est un fait de plus en plus habituel que les journaux locaux, suivant à la lettre les consignes du pouvoir en période de troubles (surtout quand ils commencent à s’éterniser…), relatent de moins en moins ce qui se passe réellement lors des manifs « Gilets Jaunes ». Cela été le cas à Bordeaux et Lyon ces dernières semaines, où il y a eu des émeutes assez importantes: des vitres d’agences bancaires et de magasins pétées, des affrontements avec les flics, des barricades, etc… et aussi beaucoup d’interpellations et condamnations.
Mais encore moins d’infos sont sorties des journaux héraultais concernant les divers actes à Montpellier, où le bordel est hebdomadaire:
Lors de ses voeux à la presse du 28 janvier, le préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, a pointé du doigt le noyau dur des émeutiers, qui seraient issus de « la mouvance anarchiste de la ville » ainsi que deux groupes communistes autoritaires (maoïstes), les accusant de faire partie de celles et ceux qui cassent le samedi après-midi. On y apprend que bon nombre d’agences bancaires ont été défoncées.
Ce samedi [26 janvier], on a vu ces gens se mettre en tête avec leur drapeau et être à l’offensive contre les forces de l’ordre. » Selon la police, un groupe de « 100 à 200 » casseurs est à l’œuvre lors de chaque rendez-vous. Ils étaient plus nombreux ce samedi lors des affrontements sur la place de la Comédie. « Le groupe bien connu a été renforcé par des collègues de Lyon et du Gard qui viennent pour tout casser » (Midi Libre, 29.01.2019)
Caen : 300.000 euros de dégâts pour le tramway
Début janvier à Caen (les deux premiers samedis), le chantier du futur tramway a été plusieurs fois pris pour cible lors des manifs « Gilets jaunes ».
La communauté urbaine Caen la mer et le maire de Caen ont chiffré le montant des dégradations à 300.000 euros. « Cela correspond à ce qui a été dégradé ou brûlé (barrières, bordures, fourreaux, engins de chantier, etc.), [mais] ce montant ne comprend pas les coûts indirects liés à la désorganisation du chantier ».
Rappel : Filmer ou se filmer en manif conduit à la répression…
Prendre des vidéos ou des photos en manif, qu’elles soient publiées ou non sur les réseaux sociaux ou internet, c’est fournir des preuves à charge contre les manifestant-e-s.
Une jeune factrice de Villefranche-sur-Saône en a fait l’amère expérience début décembre. Elle s’est mise en scène dans une vidéo d’une manif Gilet jaune du 1er décembre qu’elle a elle-même publiée, où on la voit insulter les gendarmes, visage non dissimulée qui plus est. Cette fois-ci, c’est elle-seule qui a été victime de sa connerie. Mais parfois, ce sont d’autres personnes prises à leur insu qui en font les frais.
« […] Alors qu’elle faisait sa tournée de distribution du courrier, des gendarmes l’ont reconnue lors de son passage chez eux ». Après qu’ils sont allés la chercher sur son lieu de travail, « ils l’ont auditionnée, et la manifestante a reconnu les faits. La gendarmerie a pris à son encontre une interdiction de pénétrer dans leur caserne », et la Poste a dans la foulée décidé de la virer, en rompant son contrat à durée déterminée. La presse ne parle pas du motif exact du renvoi.
C’est l’occasion de rappeler que, dans un monde où les individus se sentent exister uniquement à travers les écrans, la vantardise ou le narcissisme n’a pas sa place dès qu’on entre dans le champ de la conflictualité sociale.
[Reformulé de la presse]