Un compagnon est incarcéré à Limoges depuis plus de 6 mois suite à un incendie de véhicules de gendarmerie en septembre 2017. Il sera présenté à une juge d’instruction toulousaine le 17 octobre pour une action au local de l’UMP en 2015. Retrouvons-nous devant le TGI de Toulouse pour montrer notre solidarité.
15 avril 2015 : le local de l’UMP rue Gabriel Peri reçoit de la visite d’un groupe de personnes, qui a la bonne idée de sortir le mobilier, laisser deux tags sur la façade et partir au cri de « expulsons les expulseurs ».
Cette joyeuse irruption apparaît comme une réponse à la politique de l’État à Calais qui consiste à réprimer, harceler, agresser les personnes migrantes et leurs soutiens. Quelques jours plus tôt, la mairie UMP de la ville de Calais prenait la décision d’expulser plusieurs squats de personnes migrantes.
18 septembre 2017 : plusieurs véhicules de la gendarmerie de Limoges sont incendiés dans le contexte d’une vague de solidarité envers les personnes inculpées et arrêtées pour avoir cramé une voiture de police à Paris au quai de Valmy. La revendication évoque aussi les violences et assassinats policiers : meurtres de Rémi Fraisse et d’Adama Traoré, violences policières quotidiennes en manifestation ou dans les quartiers.
Quel est le lien entre ces deux histoires ?
Des actes de révolte contre ce monde de merde. Mais aussi, le sale travail de fouine des flics et des juges. Un compagnon est accusé d’avoir participé à ces deux actions. Il est actuellement emprisonné à Limoges depuis plus de 6 mois pour l’incendie des véhicules de gendarmerie. Il sera transféré à Toulouse le 17 octobre pour être mis en examen dans le cadre d’une instruction au sujet de l’action contre l’UMP.
Le pouvoir désigne comme violent un local déménagé, une chemise arrachée, des voitures brûlées, une frontière traversée, une vitrine cassée, une grève, des manifestations ; alors même qu’il considère comme normal et légitime la prison, les centres de rétention, les violences et assassinats policiers, les milliers de morts dans la Méditerranée et les guerres…
Lorsque cette logique bien rodée rencontre une résistance méritée, l’État montre ses crocs, la répression est féroce. Les flics, les procs, les juges et les matons n’hésitent pas à mettre le paquet pour détruire des existences, gagnant leur vie en détruisant celle des autres.
Parce qu’il est toujours possible de se révolter,
soyons solidaires face à la répression.
Brisons l’isolement, soyons présent·e·s devant le TGI de Toulouse à 13h30 le 17 octobre.
[Publié sur IAATA, 09.10.2018]