Les arrestations de plusieurs antispécistes à Lille pour plusieurs attaques de boucheries, de fromageries et de charcuteries d’il y a quelques jours avaient non seulement pour but de mettre un coup d’arrêt à ces sabotages du commerce de viandes et de poissons, mais aussi d’intimider, de faire peur, d’isoler ces pratiques d’action directe. Preuve en regardant les dernières nouvelles qui nous parviennent de la presse que ce fut un coup d’épée dans l’eau de la part de l’Etat.
A Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) ainsi qu’à Saint-Arnoult-en-Yvelines, la réponse ne s’est pas fait attendre. La boucherie « Les fils de René Comte » située sur la place du Maquis-des-Glières depuis 53 ans, en plein coeur de Saint-Julien, a vu sa vitrine tomber en miettes à coups de pavé. Un tag à la peinture noir inscrit sur un bout de mur précise cete visite éclaire: « Stop répression ». Le gérant d’un Carrefour situé à côté, Laurent Lambert, raconte: « On dormait les fenêtres ouvertes quand j’ai entendu le bruit d’une vitre qu’on casse. Je me suis levé et j’ ai vu les silhouettes d’un homme et d’une femme s’enfuir du côté du Crédit agricole. Je leur ai crié que j’allais appeler la police pour les faire fuir. L’un des deux individus est même revenu sur les lieux en vélo pour récupérer quelque chose ».
A Saint-Arnoult, ce sont les vitres de la fromagerie de Marie Montini qui ont été explosées. Un tag à la peinture rouge « Stop spécisme » a été bombé sur une des vitres. A quelques mètres de là, la boucherie du Centre a elle aussi eu toutes ses vitres brisées, accompagné de l’inscription « Stop répression » en noir.
Par ailleurs, les gérants de boucherie et de charcuterie oscillent entre victimisme et psychose. On apprend que pour le samedi 22 septembre, le syndicat de la boucherie du Nord a recruté des vigiles pour garder pendant 24 heures d’affilée les commerces de viandes de la ville, ceci en raison d’une campagne lancée par divers collectifs de défense des animaux intitulée « Happening national synchronisé contre le commerce du zoocide », incitant à « réaliser des actions légales » contre les lieux de torture et de meurtre d’animaux.
Dans le Rhône, les chasseurs et bouchers sont aussi l’objet d’attaques ces derniers temps. Entre autres, une trentaine de miradors de chasse a été abattue ces dernières semaines dans les Monts du Lyonnais.