Mercredi 22 août s’est produit un nouvel assaut de la frontière entre le Maroc et l’Espagne, dans l’enclave de Ceuta. Près de 300 migrants l’ont entrepris, et 116 ont réussi à passer. Comme fin juillet, afin de freiner les interventions de la garde marocaine, « les migrants ont jeté sur les agents des récipients en plastique remplis d’excréments, de sang, de chaux vive et d’acides » raconte la presse locale.
Malgré toutes les difficultés, entre tabassages des gardes frontière des deux côtés et double rangée de grillages barbelés qui lacèrent les peaux, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de sortir le chiffre des passages en force réussis aussi bien à Ceuta qu’à Melilla : 3.100 depuis le début de l’année !
Si certains assauts sont moins spectaculaires ou moins médiatisés, il n’empêche que cela révèle une capacité d’auto-organisation et une détermination qui tranche un peu avec le battage larmoyant fait par les différents rackets humanitaires sur le passage à travers les Alpes. Dans les deux cas, demeure pourtant intacte une autre possibilité d’agir, cette fois du côté de la frontière où nous nous trouvons : celle de s’en prendre à l’ensemble des dispositifs à surveiller, trier et enfermer les indésirables. Pour notre compte, au nom de notre propre vision de la liberté.