Mercredi 20 juin au matin, au moins neuf lieux ont été perquisitionnés à Bure, dans les villages alentours et en région parisienne. Sept personnes ont été placées en garde-à-vue, dont l’un des avocats du mouvement, fait plutôt rare qui marque la montée en puissance de la répression contre la lutte anti-nucléaire.
Mercredi 20 juin dès 7h, des perquisitions ont eu lieu à la Maison de Résistance à Bure (deux arrestations), ainsi que dans des maisons à Ancerville, à Chennevières, à Cirfontaines-en-Ornois (une arrestation), Verdun (une arrestation), Montier-sur-Saulx, Commercy (deux arrestations) et Biencourt-sur-Orge. Le domicile d’un avocat du mouvement à Paris a aussi été perquisitionnée, avant qu’il soit placé en garde-à-vue.
Les perquisitions sont effectuées «dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction» portant sur trois faits commis en 2017″, a indiqué à l’AFP le procureur de la République à Bar-le-Duc, Olivier Glady. Les trois faits concernés sont : un départ de feu en juin dans l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des dégradations sur l’écothèque, bâtiment appartenant également à l’Andra, et la manifestation du 15 août. « Plus de 200 gendarmes, enquêteurs et militaires destinés au maintien de l’ordre » ont été mobilisés pour mener les perquisitions.
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Par ailleurs, à la suite de la manif saccageuse de samedi 16 juin à Bar-le-Duc, deux personnes ont été envoyées en taule (6 mois ferme) à l’issue de leur comparution immédiate lundi 18 juin: l’une, âgée de 38 ans, a écopé de six mois d’emprisonnement ferme, assortis d’une interdiction de se présenter en Meuse et en Haute-Marne. Elle était accusée d’avoir jeté des projectiles sur les CRS et de s’être opposée à son arrestation. L’autre, âgée de 30 ans, avait été interpellée vers 19 heures pour avoir « adressé des doigts d’honneur aux CRS qui étaient en situation de retrait », d’après le proc, Olivier Glady. Elle s’était débattue et son arrestation avait suscité un regain de tensions avec les bleus. Elle a été condamnée à six mois de prison dont trois avec sursis et incarcérée.
Un homme âgé de 35 ans a également été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 140 heures de travail d’intérêt général pour avoir jeté des projectiles sur les CRS.
Un quatrième homme, âgé de 19 ans, interpellé pour « violences sur agent de la force publique, outrages et rébellion » sera convoqué devant le tribunal correctionnel le 16 octobre prochain.
Dans la nuit de dimanche à lundi, deux autres personnes (un homme de 30 ans et une femme de 19 ans) ont été arrêtées dans la nuit de dimanche à lundi près de la Maison de ésRistance à Bure. L’homme est poursuivi pour « violence sur agent de la force publique » (d’avoir prétendument donné un coup de pied dans le bouclier d’un flic) et la femme pour des « insultes contre les militaires ».
Communiqué sur la situation en cours