Dans la nuit de dimanche à lundi 23 avril, sur l’île de Lesbos, plus d’une dizaine de migrants (dont la plupart est d’origine afghane) ont dû être hospitalisés après une attaque fasciste.
Plus de 200 migrants occupaient la place centrale Sappho de Mytilène depuis mardi 17 avril pour protester contre leurs conditions de séjour sur l’île. Les fachos du « Mouvement Patriotique' », qui avaient appelé à un rassemblement sur les lieux en début de soirée, les ont attaqués des bouteilles d’eau et des fusées de détresse éclairantes en beuglant des appels au meurtre tels que « Brûlez-les vifs » ou encore « Jetez-les à la mer ».
Très vite, des antifascistes et anarchistes sont intervenus pour repousser les fascistes. C’est à partir de ce moment-là que les flics ont décidé d’intervenir: les affrontements se sont prolongés une bonne partie de la nuit.
Lors de son intervention à coups de lacrymo pour disperser la foule et mettre fin aux affrontements, la police en a profité pour expulser les migrants de la place, les contraignant à retourner dans les « centres d’accueil de l’île » (des prisons qui ne disent pas leur nom, en réalité), où les conditions d’existence sont souvent pires que dehors.
Ces agressions fascistes puis policières interviennent dans un contexte de lutte des migrants sur l’île. Mardi 17 avril, un migrant a été laissé pour mort sur le hotspot de Moria: les médecins ne l’ont pas secouru et l’ambulance n’est jamais venue. Des manifestations spontanées de centaines de personnes ont eu lieu.
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