[Récapitulatif des luttes dans les facs parisiennes [plus infos disponibles ici].
Dans la soirée de jeudi 12 avril, les CRS en nombre ont expulsé 200 personnes qui occupaient la Sorbonne en vue d’y tenir une AG, alors que des centaines de personnes étaient devant le bâtiment pour soutenir les occupant.e.s en train d’être expulsé.e.s. Dans le même temps, les CRS se déployaient massivement devant Tolbiac, en blocage illimité depuis début avril. Par crainte d’une expulsion des flics, un appel à venir rejoindre Tolbiac a circulé, rameutant plusieurs centaines de personnes. Finalement, les flics sont repartis. Quelques jours auparavant, un député de la majorité s’est aventuré dans les locaux de l’université occupée. Voici ce qui lui est arrivé:]
Buon Tan, député LREM du XIIIe arrondissement de Paris, a raconté dans un communiqué, lundi 9 avril, avoir été pris pour cible alors qu’il voulait « établir un échange » avec les occupants de la fac [de Tolbiac] mobilisés dans le cadre des mouvements sociaux. Le parlementaire, qui dit avoir été saisi par « des riverains et des parents inquiets » de ce quartier de Paris, s’est rendu sur place pour « comprendre les revendications des occupants et établir un dialogue constructif » au sujet de la loi Orientation et réussite des étudiants, que les manifestants contestent.
Buon Tan raconte avoir été « confronté à un refus catégorique de dialoguer, à des jets de projectiles » : sucre, papier toilette, jus de tomate. Il indique également que sa « tablette professionnelle lui a été arrachée et volée ». « Nous avons apparemment à faire à des individus dont les intentions sont très éloignées de l’intérêt général des étudiants », dénonce l’élu LREM. Qui, manifestement échaudé par son expérience, « invite solennellement les autorités à prendre au plus vite toutes les mesures nécessaires pour débloquer la situation et parvenir à un retour au calme ».