Alors que les étudiant.e.s et personnels de l’université Paul Valéry sont en lutte contre les lois ORE depuis début février, la direction a pourtant décidé d’organiser des examens via internet, afin de contourner le blocage illimité (« jusqu’à la démission de Macron ») voté en AG depuis plusieurs semaines.
Mercredi 11 avril dans l’après-midi, un groupe d’une trentaine de personnes cagoulées, après avoir fracturé trois portes sécurisées, est parvenu à s’introduire dans la pièce où sont stockés les serveurs informatiques de l’université Paul Valéry à Montpellier: les serveurs ont été débranchés, arrachés et/ou coupés.
Ces sabotages ont eu un retentissement jusqu’au sommet de l’Etat. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, ces dégradations n’avaient, a priori, pas d’autre but que d’empêcher la tenue de ces partiels. Mais cet acte de vandalisme a également entraîné la paralysie des services administratifs.
Dans un article du Parisien, en date du 12 avril:
Internet en rade, messageries hors service, logiciels de gestion indisponibles… « Sur ces serveurs, il y a tout : les finances, les ressources humaines, la scolarité, la recherche », énumère Patrick Gilli, qui ignore toutefois si les disques durs ont été touchés. « Un diagnostic est en cours, indique-t-il encore. Quoi qu’il en soit, les données ne devraient pas être affectées, puisqu’il y a des sauvegardes quotidiennes. ».
Dans la matinée, environ 200 personnels et enseignants se sont réunis autour de lui, près de la Maison des étudiants de Montpellier, pour dénoncer un « sabotage de l’outil de travail » et demander une « récupération pacifique » du campus.