Université de Bourgogne, Dijon: entre le mercredi 28 mars et le mercredi 4 avril, il y a eu plusieurs occupations de salles et d’amphis, ainsi que des blocages de bâtiments sur le campus: la Maison de l’Université et deux salles du campus ont été occupées toute la semaine… et ces occupations ont laissé des traces: portes défoncées et démontées, matériels vidéo (rétroprojecteurs) cassés, tags disséminés sur les murs. La présidence chiffre les dégradations à plusieurs milliers d’euros.
Mercredi 4 avril, dès 6h du matin, une cinquantaine de personnes a bloqué toutes les issues du bâtiment Droit-Lettres à l’aide de tables et de chaises. A la demande d’Alain Bonnin, président de l’université, plus de quinze vigiles sont venus «renforcer la sécurité». C’est seulement vers 8h30, que les portes ont pu être débloquées.
Le chef de cabinet du président, Sylvain Comparot, a résumé la situation en quelques mots, en pointant du doigt la lutte qui devient incontrôlable: « Le mouvement n’est plus crédible car il devient non-conforme à l’esprit républicain ». Voilà quelque chose de rassurant.
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Université de Poitiers: Occupation et blocage se poursuivent à la faculté de lettres, et ce depuis le début du mouvement initié début février. Dans un article de la presse, le conseil d’administration chiffre les dégâts liés aux tags et aux portes dégrades à près de 40.000 euros. La faculté de droit est désormais bloquée depuis le 6 avril: tous les cours et examens ont dûs être annulés.
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Université de Grenoble Alpes, mardi 3 avril : En milieu de journée, le bâtiment de la présidence de l’université, situé sur le campus universitaire, a été investi par un groupe de manifestants (entre 60 et 80) dont la plupart était « masquée, ou avait le visage dissimulé par des foulards et des lunettes de soleil ». Ils ont déclenché l’alarme incendie, jeté des boules puantes au sol, renversé des poubelles. Ils ont également tagué les murs et allumé des fumigènes sur le toit, sortant également du mobilier à l’extérieur du bâtiment. Les entrées ont également été bloquées. Après le départ du groupe, l’administration a découvert que des portes avaient été fracturées, que des faux-plafonds ont été arrachés et que du matériel de rétroprojection avait été volé. Deux bureaux administratifs ont également été saccagés. Parmi les messages tagués sur les murs, on pouvait lire: » « Lévy démission », « Lévy dégage [nom du président de l’université Grenoble Rhône-Alpes] » ou « pas de flics sur le campus », en référence à une intervention des flics le 22 mars pour évacuer des manifestants venus protester contre un colloque sur Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières.
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Université Jean Jaurès (« Le Mirail »), Toulouse : on apprend dans un article de La Dépêche du 30 mars 2018, que quelques destructions ont eu lieu dans les bâtiments de la fac depuis le début de l’occupation et du blocage, un photomaton et des distributeurs de boissons, friandises et sandwiches ont été cassés et pillés. Par ailleurs, plusieurs salles et bureaux ont été « visités » et du matériel informatique volé. Des papiers administratifs ont également été détruits.
Dans l’après-midi du 28 mars, une centaine « d’étudiant.e.s » a manifesté dans les rues de Toulouse: « Des vitrines et des véhicules de police ont été dégradés, des projectiles ont été lancés ainsi que de la peinture. Deux personnes, dont un jeune homme de 22 ans, ont été interpellées. »
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Faculté de lettres de Besançon, 15 mars : Lors de l’occupation et du blocage, l’administration découvre que plusieurs rétroprojecteurs de salles de cours ont été arrachés et volés, des machines à café et de friandises fracassées et pillées, des écrans d’ordinateurs de salles de cours informatique brisés, des rétroprojecteurs volés et les murs des bâtiments tagués. Voir un récit ici et les articles de presse là.