21 avril, Bâle : Les vitres d’une agence UBS défoncées à coups de pierres
On parle beaucoup en ce moment de la crise du capitalisme actuelle et à venir, ainsi que des révoltes qui de ce fait ont déjà éclaté ou qui éclateront un jour.
L’épidémie capitaliste propage depuis bien trop longtemps la terreur et la dévastation dans le monde entier. Une petite interruption de l’économie n’y changera que très peu de choses. Son poison est déjà répandu partout, à tel point que la situation actuelle plonge des millions de personnes dans une misère encore plus grande qu’elle ne l’est déjà. Bouchère et pourvoyeuse à la fois, la misère est la face hideuse contradictoire du capitalisme. Alors quoi de plus évident que de se libérer de cette dépendance meurtrière ?
Néanmoins, nous ne nous faisons aucune illusion. Ne sous-estimons pas la force du capitalisme et son potentiel d’innovation en période de crise. Ce système ne s’effondrera pas tout seul. Et si c’est le cas, il entraînera tout avec lui dans l’abîme. Donc il nous appartient encore, à nous humains, d’éradiquer ce virus.
Nos chances sont minces. Faisons de notre mieux.
Sans illusion. Sans résignation.
Comme d’autres l’ont dit avant nous : notre propre envie est ce qui nous motive. La perspective est l’expérience de la liberté.
La nuit dernière (du 20 au 21 avril 2020), les vitres de l’agence UBS à Neubad ont été brisées à coups de pierres.
Nous nous voyons sur les barricades…
[Traduit de l’allemand de indymedia, 21.04.2020]
Mi-avril, Bâle : Ni état d’urgence, ni normalité !
Ces deux dernières semaines, deux véhicules de la société des Chemins de Fer Suisses (CFF) ont eu leurs pneus crevés et leurs vitres brisées dans le quartier bâlois de St. Johann.
La société des CFF est non seulement un pilier essentiel du cauchemar productiviste et consumériste du capitalisme (transports de personnes et de marchandises) mais elle fait également partie de l’architecture de la sécurité nationale (transfert des prisonniers, aide aux expulsions de sans-papiers).
De telles attaques peuvent paraître encore plus insignifiantes qu’elles ne le sont sans doute déjà au regard de la situation actuelle de plus en plus autoritaire. Mais nous n’avons jamais prétendu à suivre le rythme, la terreur et le pouvoir de cet ordre. Nous ne sommes que des personnes simples, avec des moyens simples et des idées dangereuses.
Et c’est donc notre propre envie qui nous motive. Notre perspective demeure l’auto-organisation, la reproduction d’attaques, qu’elles soient plus petites ou plus grandes, ainsi que l’expérience de la liberté.
Hier comme aujourd’hui, d’autant plus dans les circonstances données : pour un conflit avec le pouvoir qui soit ouvert, décentralisé et permanent, selon les possibilités et les idées des contextes divers et des individus.
Que ce soit au nom d’un Dieu, de la nation, de la révolution, du progrès ou, comme aujourd’hui, de la santé : contre tout totalitarisme !
[Traduit de l’allemand de Barrikade.info, 15.04.2020]