Dimanche 5 avril en fin d’après-midi, un inconnu a lancé deux cocktails Molotov sur le parlement de Lisbonne. Les deux engins incendiaires se sont fracassés sur les marches devant le parlement, sans faire de dégâts et en ne blessant personne. Heureusement, les flics ne sont pas parvenus à lui mettre le grappin dessus.
Pourtant, les politicien.ne.s pourraient se rendre compte que, malgré la répression, ils ne sont absolument pas inaccessibles et que, parfois, il suffit d’un individu, plein d’audace, pour aller leur déclarer sa flamme …
Au Portugal, l’état d’urgence (sanitaire) a été décrété dans la soirée de mercredi 18 mars, avec des restrictions quasi-identiques à celles en vigueur en France: confinement obligatoire, avec pour seules autorisations celles de se rendre au travail, d’aller faire ses courses, de pratiquer une activité physique de courte durée dans le périmètre de son domicile, d’aller porter assistance à des proches… En s’accordant les pleins pouvoirs avec l’instauration de l’état d’urgence, le gouvernement s’est arrogé le droit de réquisitionner « des forces vives du pays » dans les secteurs qu’il estime « utiles ». L’ensemble des commerces et des restaurants ont été fermés, tout comme les écoles, collèges, lycées, universités, les plages, parcs et jardins… Seuls les supermarchés et les pharmacies restent ouverts.
Jeudi 2 avril, l’état d’urgence a été prolongé jusqu’au 17 avril, avec des mesures encore plus restrictives.