Pas moins de quatre antennes de téléphonie mobile, pour la plupart raccordées à la technologie 5G, ont été incendiées au Royaume-Uni en l’espace de deux nuits : l’une le 2 avril à Birmingham, deux autres dans la région de Liverpool et une autre à Belfast (Irlande du Nord) le 3 avril.
Jeudi 2 avril à Birmingham, une antenne 5G de plus de 20m de hauteur, gérée par l’opérateur EE, a été livrée aux flammes peu après 20h, sur Spring Road à Tyseley. La police s’est chargée de bloquer la circulation pour que les pompiers puissent éteindre l’incendie, qui a fait rage pendant plus d’une heure.
Le lendemain, le 3 avril, à Melling (ville à l’extrême nord-est de Liverpool), un pylône 5G a été incendié tard dans la soirée (vers 23h). Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes qui embrasaient la structure, située à proximité de l’autoroute M57. Le feu a cependant eu le temps de causer des dégâts au pylône et aux panneaux de contrôle. Au même moment, au sud de Liverpool, le feu a été mis à une autre antenne-relais située sur Aighburt Road, à proximité de la station de métro ‘Tesco’.
Avant d’être supprimée du net, la vidéo de ce sabotage incendiaire était intitulée « Feu à un pylône 5G à Liverpool ». Mais « la police et les pompiers n’ont pas été en mesure de confirmer si le boîtier de télécommunication pour la téléphonie mobile était relié à la technologie 5G ». Les pompiers assurent avoir éteint les flammes à l’extincteur.
Durant cette même nuit du 3 avril, à Belfast, en Irlande du Nord, une antenne-relais 5G est également incendiée: dans une vidéo publiée sur internet, on voit des flammes aux pieds d’un pylône érigé sur Antrim Road, dans un quartier au nord de la ville. On y entend aussi des voix qui disent « fuck the 5G! » ou encore « viva la revolucion! ». Un pompier confirme que plusieurs foyers d’incendie ont été allumés à la base de l’antenne, détruisant notamment des câbles et un boîtier électrique.
En ces temps de covid-19 et de confinement, ces attaques incendiaires* ont évidemment des répercussions bien réelles sur le télétravail ou sur la surveillance : le flicage de l’ensemble de la population par les opérateurs tels que Vodafone, EE (British Telecom), Three ou O2 (notamment à travers le traçage GPS ou collectes de données venant des applications et téléphones portables). Le groupe de lobby industriel « Mobile UK » (qui représente l’ensemble des opérateurs telecom) s’est fendu d’un communiqué, dans lequel il a déclaré que ces « incidents affectaient les efforts de maintien des réseaux qui soutiennent le travail à domicile et fournissent une connectivité essentielle aux services d’urgences de l’Etat (la police, les pompiers…), aux consommateurs vulnérables et aux hôpitaux. Les ingénieurs en télécommunication sont considérés comme des travailleurs essentiels en vertu des lignes directrices du gouvernement britannique ».
Par ailleurs, fin septembre 2019, une antenne-relais des opérateurs EE/BT a été détruite par une attaque incendiaire à Porth, aux Pays-de-Galles.
Contre ce monde toxique et techno-policier !
Pour avoir une idée du déploiement de la 5G en Grande-Bretagne:
hxxps://www.speedtest.net/ookla-5g-map
[A partir de divers articles de presse via 325]
NdSAD:
*Les seules attaques que les chiens de garde du pouvoir ont mentionnées. Peut-être bien que d’autres antennes se sont embrasées ailleurs.
Ci-dessus une vidéo de l’incendie de l’antenne-relais de Sparkhill, à Birmingham (02.04.20)