Au petit matin du 1er avril, les vitrines d’une agence immobilière ont été défoncées à Vallekas [quartier populaire de Madrid]. À la misère d’avant, il faut ajouter la misère que vient provoquer la crise du covid-19. La militarisation des rues, la répression, l’exploitation, les licenciements, la peur et l’incertitude sont quelques-uns des visages de la démocratie et de l’État de toujours, seulement accentués par une accélération subite de ces processus à cause d’un virus.
Des hommes d’affaires, des politiciens, des juges, des journalistes, des propriétaires, des flics et des militaires dansent au rythme mondial des “états d’urgence”, nous piétinant de leurs bottes dures de militaires. Les tensions et ruptures ont aussi fait leur apparition sous la forme de grèves, de mutineries, de pillages et d’émeutes, si l’on cartographie un peu le panorama international et local. La cocotte-minute se fait de plus en plus vaste. Ceci n’est qu’une petite et modeste contribution sous forme d’attaque.
Pour la contagion de la révolte !
Vive l’anarchie !
[Traduction de l’espagnol de contramadriz reçue par mail, 01.04.2020]