L’expansion de la pandémie de Covid-19 dans les prisons a provoqué une situation critique venant s’ajouter à la surpopulation et aux brutales conditions d’enfermement dans les centres d’extermination de l’État Chilien.
Dans les prisons de l’État, les mesures ont consisté a restreindre toujours plus les parloirs, à interdire l’entrée de certaines personnes, et bien-sûr, à abandonner les prisonnier-e-s à leur sort. Il n’y a pas de contrôles médicaux, il n’y ni mesures d’hygiène, ni de protection, tandis qu’à Santiago 1 un maton chargé de la zone sanitaire a été mis en quarantaine du fait de présenter des symptômes de covid-19 après que son épouse ait été en contact avec une personne contaminée.
La situation a explosé le jeudi 19 mars avec une grosse mutinerie pour l’évasion de prisonnier-e-s de la prison Santiago 1, en particulier du Module 31, ils ont pris le contrôle du secteur, incendié le poste de garde et ouvert les grilles d’accès au couloir où ils ont affronté le personel pénitentiaire.
Selon les informations qui ont filtré dans la presse, le département de sécurité aurait détecté un plan d’évasion avec soutien extérieur pour s’échapper de la taule, et pour cela disposé différents barrages de forces spéciales aux abords de la prison.
La mutinerie a pu être étouffée de longues heures après, sans que les prisonniers aient pu accéder au mur d’enceinte, de la même manière dans différents bâtiments, la mobilisation s’est levée contre les matons qui ont répondu avec des tabassages et des tirs de LBD, se soldant par 25 blessés, dont un avec un traumatisme occulaire, s’ajoutant aux plus de 450 mutilés de la révolte.
Après la mutinerie et la tentative d’évasion sont venus la répression, l’enfermement, les punitions et les transferts.
Face à la pandémie et à une mort certaine dans les prisons : s’échapper est la seule option pour survivre. Solidarité avec les mutinés à Santiago 1 !
[Traduction de l’espagnol de Publicacion Refractario reçue par mail]