Samedi 7 mars, plus de 200 personnes ont déambulé en cortège sauvage à Saint-Etienne contre le fascisme. Vers 16h, les flics ont cherché à disperser la manif deux heures après son commencement. Quelques jets de projectiles ont riposté au gazage des flics. Un distributeur automatique de billets et la façade du bureau de police de Chavanelle ont été souillés à la peinture et la vitrine d’un assureur a été endommagée. Il n’y a eu aucune interpellation.
Retour sur la manifestation antifasciste du samedi 7 mars
Prenant d’abord la direction du local de Sophie Robert (RN), le cortège sera bloqué, le local était totalement protégé par la police, qui allait même jusqu’à bloquer l’accès à la place Albert Thomas aux les manifestants.
Sans surprise la police nationale est au coude à coude avec les fascistes.
Les antifas toujours déterminés décident de reprendre la direction du centre ville par la Rue Michelet, la police nationale en 2 roues chargée d’encadrer le cortège manque de peu les jets de peinture.
Sur la route, les locaux des syndicats de police sont rapidement recouverts de peinture.
La manifestation passe par la place Chavanelle et se dirige jusqu’au local de Patrick Revelli (LREM), là un dispositif policier important protège encore une fois le local. Le cortège fait face en vain au son du slogan « Police nationale, milice du capital ».
Les manifestant·es effectuent un demi tour et repassent par la place Chavanelle pour accéder à l’hypercentre.
Ils prennent alors la police de vitesse et parviennent à accéder la Rue des Martyrs.
Après de multiples tentatives, toutes les issues menant à l’hyper centre ou rapprochant du local de Sophie Robert sont bloquées.
Quelques minutes plus tard, la manifestation est de retour à la place Chavanelle, quelques barricades sont montées, une banque est dégradée dans la foulée.
Un cordon de police arrive très vite, quelques projectiles les atteignent, les policiers décident de tirer des gaz lacrymogènes et chargent la foule.
Les manifestant·es restent unis et déterminé.es et esquivent la charge, à ce moment la police n’épargne pas une photographe qui se trouvait en avant du cortège : ils la gaze à bout portant.
Le cortège est repoussé jusqu’au camion rouge, à ce moment là les manifestant·es commencent à se faire nasser.
Les manifestant·es bien que déterminé.es prennent l’initiative d’abandonner le matériel qui ont fait tenir le block, la police maintient la pression et continue l’envoie de gaz lacrymogènes.
On peut entendre au mégaphone un appel à se disperser pour éviter de se faire coincer et interpeller, à ce moment la police charge les manifestant.es de tous les côtés.
La bac n’allait visiblement pas assez vite et la plupart des manifestant·es réussissent à échapper à la police qui les traque.
Certain.es seront fouillé.es et contrôlé.es, mais aucune interpellation n’a donné suite à une garde à vue.
La manifestation sauvage aura duré jusqu’à 16h/16h30. Les antifas sont déterminé.es à combattre le fascisme et les oppressions si la police a réussi à protéger les fascistes, les macronistes et l’hypercentre, cela ne sera pas éternel…
Ce fût une belle journée de mobilisation réaffirmant le caractère antifasciste, cosmopolite et prolétaire de Saint-Étienne.
Un appel à une prochaine mobilisation a d’ores et déjà été évoquée.
[Repris du Numéro Zéro, 12.03.2020]