Dans la nuit du 7 mars, nous avons attaqué la clinique ‘Fertility’ en détruisant les vitres avec de l’acide et en laissant un message : « Nos corps ne sont pas à vendre », car nous sommes fatiguées de voir comment ils transforment nos corps en simples objets de consommation et comment ils nous réduisent à des machines à accoucher ou à des sources de matières premières.
L’État et le capital, qui créent des situations de précarité et de misère, se font du fric avec nos corps, en achetant et en vendant des ovules et en louant des ventres de mères porteuses, en soumettant notre corps à de graves problèmes physiques et psychologiques, soit par la prise excessive d’hormones, nécessaire au don (appelé à tort) d’ovules, soit par une grossesse, comme c’est le cas des mères porteuses.
Nous ne sommes pas dupes de leurs mensonges déguisés en liberté, des phrases sur les avantages pour les personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants ou sur le libre choix quant au fait de subir ces traitements. Le libre choix n’existe pas dans un système où l’on subit le chantage constant de l’acceptation du système qui vous est imposé ou vous fait crever de faim, La liberté de choix n’existe pas dans un système qui se maintient et se construit sur l’oppression de sexe, de race, de classe… C’est pourquoi nous revendiquons un 8 mars combatif, parce que nous ne sommes pas des marchandises et nous ne sommes pas récupérables par les voies de l’Etat.
Mort au patriarcat et vive l’anarchie !
[Traduit de l’espagnol de contramadriz, marzo 9]