Ce samedi 4 janvier, la direction de l’université de Bordeaux a pris la décision de fermer les bâtiments du site de la Victoire pour « plusieurs semaines » après avoir découvert plusieurs dégradations. Ces locaux ont été occupés une bonne partie du mois de décembre et ont servi de lieu d’organisation contre la réforme des retraites.
Selon le service communication de la direction, les dégradations auraient été commises sur le dispositif sécurité incendie, des portes (qui auraient été enfoncées) et des tags inscrits sur les murs. Du matériel aurait également été volé.
La faculté de la Victoire, où se trouvent notamment les filières de sciences humaines et sociales (comme la sociologie), ne rouvrira donc pas ce lundi 6 janvier et les partiels prévus à la rentrée « seront reprogrammés ». Rappelons que ceux programmés avant les vacances de Noël ont déjà été reportés par la présidence. Quand aux quelques cours de la rentrée, ils seront pour certains « relocalisés » sur d’autres campus.
Certains étudiant.e.s n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation à l’égard de cette décision, qui serait une machination de la direction pour salir « les militant.e.s ». Soucieuses et soucieux de respecter les biens de l’université (allant jusqu’à effacer les tags!), ils et elles réfutent l’emploi de « dégradations importantes » par la direction et détaillent auprès des journaflics les démarches entreprises pour donner l’image d’une contestation pacifiée et inoffensive: comme Fleur, militante et étudiante en sociologie, qui affirme à FranceBleu: « Evidemment il y a eu des dégradations, mais on a fait en sorte de les limiter au maximum, on a même réparé certaines portes, passé des nuits à nettoyer les tags. Donc parler de grosses dégradations, je ne suis pas d’accord. C’était une occupation, quand il y a parfois 400 personnes ou plus au même endroit, on ne peut pas savoir qui est présent et ce qu’il va se passer. »