Pendant près de 12 jours (9-20 décembre), le tribunal de Narbonne a jugé 31 gilets jaunes pour le saccage incendiaire du péage-sud de la ville la nuit du 1er au 2 décembre 2018 commis par une foule de 200 personnes, lors duquel les locaux de la gendarmerie et ceux de la société Vinci avaient été incendiés et pillés (11 millions d’euros de dégâts). Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 7 janvier prochain à 14h.
Le parquet a évoqué des « scènes de chaos, de guérilla et d’apocalypse », demandant 27 peines de prison ferme, dont plusieurs aménageables, 11 mandats de dépôt et 2 maintiens en détention de deux des prévenus qui comparaissent incarcérés. La plus lourde des peines requises l’a été à l’encontre de Kevin, 29 ans : il encourt six ans de prison, dont un avec sursis, assorti d’un mandat de dépôt à l’audience. Le Parquet le considère en effet comme le conducteur de l’engin qui a servi à projeter un véhicule en flammes contre la barrière de péage.
Le détail des ordures :
Pour les gendarmes du peloton autoroutier, de l’Escadron départemental de sécurité routière et de la compagnie de Narbonne, Me Cauneille a réclamé 426 000 € de dommages et intérêts. Pour les gendarmes du Psig, au nombre de huit, Me Bellet a estimé à 12 000 € par agent le montant du préjudice moral. Et de demander 15 000 € pour les frais de justice. À quoi se sont ajoutés les 8 681 € de préjudice matériel sollicités par Aurélie Kassubeck (barreau de Perpignan) pour l’ex-commissaire de police, Anissa Jalade, dont la voiture a été incendiée. Et la centaine de milliers d’euros sollicités par Me Thil (barreau de Montpellier) pour l’agent judiciaire de l’État (propriétaire des éléments mobiliers du peloton d’autoroute). Enfin, la société Vinci Autoroutes, par la voix de Me Jeanne Mudry (barreau de Paris), a estimé à 10 M d’€ le coût de la destruction et de la reconstruction des bâtiments incendiés et des réparations du péage. Les cinq avocats des parties civiles se sont accordés pour revendiquer la condamnation solidaire des prévenus. Ce qui signifie que les 31 devront réparer les dommages.
(Source: LaDépêche, 19.12.2019)
Et d’autres ordures (et c’est qui les syndicats qui gèrent le Comité d’Entreprise de Vinci ?) :
Du côté des victimes, la liste des parties civiles s’est allongée depuis la semaine dernière. En plus des constitutions des gendarmes du peloton, de ceux du Psig de Narbonne, de la commissaire de police… on retrouve également celles de la société G10 (propriétaire des distributeurs de boissons) ; des salariés de Vinci et de leurs compagnes évacués de leurs domiciles dans la nuit ; du CE de Vinci (détenteur des jouets et chèques vacances volés ou perdus) ; ainsi que de particuliers. (Source: L’Indépendant, 09.12.2019)
Le réquisitoire de la proc » contre l’ensauvagement des sociétés occidentales » :
hxxps://www.ladepeche.fr/2019/12/18/marie-agnes-joly-pas-de-liberte-fondamentale-sans-ordre-public,8611725.php
Réseaux sociaux=flicage :
hxxps://www.ladepeche.fr/2019/12/21/les-reseaux-sociaux-a-la-barre,8619496.php
Pour le proc, le bornage ça marche toujours que dans un sens :
Le nœud du dossier ? Kévin était-il aux commandes du fameux manitou, cette nuit-là ? A-t-il, avec cet engin, lancé un véhicule en feu sur le péage, comme l’affirme le parquet ? « Non », répondent le prévenu et son conseil, Léa Chapelat. « Dans ce dossier, tout le monde, excepté le Ministère public, clame que c’est vers 2 h ou 3 h du matin que la scène s’est déroulée. Problème, à 1 h 15, son téléphone portable borne à son domicile. Il était dans son lit, non sur les lieux, au moment des faits.
Aucun élément factuel acquis ne permet de dire que c’est Kevin sur le manitou. On offre sa tête à l’opinion publique en disant : « regardez, on a trouvé qui était sur le manitou ! », argue Me Léa Chapelat (hxxps://www.ladepeche.fr/2019/12/20/emeutes-au-peage-sud-les-avocats-denoncent-une-instruction-baclee,8616426.php)