Notre rage au bon endroit – nous avons rendu visite au syndicat de police (GdP), par des coups de marteau et du liquide nauséabond.
Le syndicat de police est une des institutions sociales qui encourage l’armement de la police et dans ce cadre aussi une vision autoritaire de la société.
Il représente les intérêts de la police vis-à-vis de celles et ceux qui prennent les décisions politiques et se montre lui-même comme un acteur politique en attisant les ressentiments à l’encontre des personnes dissidentes ou criminelles supposées. Le durcissement des règlements répressifs de ces dernières années dans tous les secteurs de la société porte leur signature. Elle exige régulièrement plus de pouvoirs et d’armement des porcs en alimentant les peurs racistes et chauvines, malgré une diminution des délits ces dernières années.
Le GdP contribue de manière significative à protéger les réseaux fascistes au sein de l’institution et de l’appareil d’État par la minimisation et les réflexes de défense et à faire en sorte de les consolider activement. Nous n’attendons rien de la police en tant qu’institution et actrice politique, peu importe le contrôle « démocratique » qu’elle n’est jamais censée avoir et peu importe si de nombreux éléments issus de « l’armée de criminels » fasciste sont punis par des procédures disciplinaires ridicules et des mutations.
La police et ceux qui représente ses intérêts légitiment la pratique raciste du « racial profiling » et participent activement au climat raciste en RFA, elle réalise des expulsions de sans-papiers et des expulsions de locataires, harcèle chaque jour les gens qui ne sont pas conformes à leur vision du monde. Plus de caméras de surveillance dans l’espace public, plus d’armes, de technologie et de personnel : en raison de ces déclarations de guerre contre une société « libérée » et même « libérale », ça devrait être évident que la police n’est pas un patron comme les autres mais un acteur politique avec des avis et des pratiques totalitaires et opposé à l’émancipation. Un exemple des points évoqués ci-dessus peut se résumer à l’influence du GdP au cours de l’Antifakongress en 2017 dans les salles dédiées aux syndicats à Munich ou plus récemment une photo de groupe de quelques flics devant un graffiti facho dans le Lausitz avant une action « d’Ende Gelände ». Nous nous référons à cet égard au texte d’une cellule autonome féministe à l’occasion d’une attaque contre une voiture Bosch (1), ainsi qu’au texte d’une attaque informatique contre le site internet du syndicat de police (GdP) (2).
Il y a tellement de raisons. La plupart sont connues. Beaucoup d’entre elles ont déjà été formulées.
C’est pour cette raison que dans la nuit du 13.12 vers 1h45, nous avons attaqué le bureau du GdP à l’occasion du procès contre le Liebig34. La date du procès a certes été repoussée à janvier pour des raisons encore inexpliquées, mais le message parle en lui-même en cette journée.
Nous saluons Loïc, les trois du banc public.
Pas d’amis, pas de complices !
Contre l’État et sa police !
L’oppression n’est pas un travail !
Pour une société libérée !
[Traduit de l’allemand de Chronik]
NdT :
(1) Une « Cellule Autonome Féministe » a revendiqué l’incendie d’une voiture de l’entreprise BOSCH dans la nuit du 1er décembre 2019. Le texte détaille l’implication de la multinationale dans l’industrie de la surveillance et de la sécurité, l’industrie de l’armement, ses recherches dans « l’intelligence artificielle » et membre fondateur du projet „Cyber Valley“, etc. Il revient également sur le passé de collaboration de l’entreprise avec les nazis dès 1933. Le communiqué en intégralité en allemand ici.
(2) Le 3 décembre 2019, le site internet du syndicat de la police allemande (GdP) a été piraté. Un long texte de revendication de cette action est disponible en anglais sur chronik.blackblogs.org. Cf ci-dessous le message qui s’affichait sur la page d’accueil du syndicat de flics.