Dans la nuit de mercredi 11 à jeudi 12 décembre, deux antennes relais ont été incendiées. « Les boîtiers informatiques qui se trouvent au sol dans une armoire ont entièrement brûlé », précise TDF. Ces deux antennes, qui se situent à hauteur du chemin de l’Escarayol, à 150 m l’une de l’autre, dans un espace isolé près d’un bois à Kernours, appartiennent à SFR mais sont également utilisées par Bouygues Telecom. De facto, les réseaux mobiles des deux opérateurs sont impactés, sur la commune de Vidauban, mais aussi sur celle des Arcs-sur-Argens. Plus de 3000 clients du secteur seraient privés de réseaux mobiles. D’après les enquêteurs, le feu a été mis au pied des pylônes et comme on le voit sur les photos, celui-ci a rongé une bonne partie des câbles. A en croire les journaleux de VarMatin (13.12.2019), les perturbations dureront jusqu’au mercredi suivant (soit une bonne semaine après).
« Nous avons obtenu l’autorisation d’intervenir sur les deux pylônes incendiés ce matin (13.12.2019) avec le concours de nacelles, expliquait ce vendredi soir Emmanuel Meuly, directeur des relations régionales et du patrimoine chez Bouygues Telecom. Mais les rafales de vent de plus de 70km/h qui ont soufflé sur le secteur nous en ont empêchés, pour des raisons de sécurité. Les prévisions météorologiques prévoient des conditions similaires ce week-end. Nous espérons pouvoir intervenir dès lundi matin, avec un retour progressif en milieu de journée, et un retour complet à la normale mercredi matin. »
Ces sabotages s’inscrivent dans une série d’attaques contre les antennes de télécommunication depuis plus d’un an, et récemment, on peut rappeler l’incendie le 11 octobre d’une antenne à Plougastel-Daoulas dans le Finistère ; de celle de Kervignac dans le Morbihan ou encore celles à Manosque, dans les Hautes-Alpes, dans la nuit du 24 au 25 novembre, peu avant 6h du matin. On peut se douter des raisons pour lesquelles le pouvoir et ses flics taisent le fait que cet incendie soit volontaire ou non, surtout dans une région où plusieurs personnes ont été arrêtées pour des incendies similaires l’an dernier, en plein mouvement des « gilets jaunes ».
[Repris de Var Matin, 12.12.2019]