Ce mardi 26 novembre 2019, à l’aube, plusieurs squats de l’agglomération grenobloise ont été perquisitionnés par des centaines de flics dans le cadre des enquêtes sur « des incendies et dégradations commis en bande organisée dans l’agglomération grenobloise en 2017, 2018 et 2019 ».
Cinq squats situés rues d’Alembert (« le 38 »), des Alliés (« Ahwahnee« ), Marbeuf et Jules-Vallès à Grenoble et rue des Buissonnées à Fontaine ont été perquisitionnés. Dans le même temps, vers 7h, les gendarmes du PSIG, aidés par un hélico, ont mené une perquisition à Roybon, sur la ZAD de la forêt des Chambaran. D’après le blog des occupant.e.s, cette opération « ne ressemble pas à une expulsion, vu qu’ils ne demandent à personne de partir… Il semblerait qu’ils soient plutôt là pour une perquisition, et qu’ils arrêtent des gens ». Les flics ont procédé à des relevés d’identité des personnes présentes et à ded prélèvements ADN dans les lieux.
« L’opération menée dans l’agglomération grenobloise a mobilisé 350 policiers et gendarmes. Outre les policiers de la direction départementale de la sécurité public, ceux de la police judiciaire, et de la police aux frontières sont intervenus. Tout comme des CRS et des gendarmes mobiles ».
Par ailleurs, des personnes sans-papiers ont été embarquées, pour vérification ou pour des OQTF, avec le risque d’être envoyé en CRA et expulsé.
« À partir de 6 h, des policiers et gendarmes agissant sur commission rogatoire des juges d’instruction de Grenoble co-saisis des enquêtes sur des incendies et dégradations commis en bande organisée dans l’agglomération grenobloise en 2017, 2018 et 2019 sont intervenus dans plusieurs squats de Grenoble et environs pour réaliser diverses investigations », a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, qui ne donnera pas plus d’éléments « à ce stade ».
Selon l’AFP, un membre des gilets jaune aurait confirmé que « dans un squat d’activités gratuites, du matériel aurait été saisi ».
Depuis 2017, de nombreux incendies revendiqués ont en effet détruit les casernes de gendarmerie de Grenoble et de Meylan, la mairie de Grenoble, les locaux de France Bleu Isère à Grenoble et un pylône TDF, l’église Saint-Jacques de Grenoble, les entrepôts de la société Eiffage à Saint-Martin-d’Hères, la Casemate de Grenoble, des voitures de la Métropole, des véhicules du centre communal d’action sociale ou encore d’Enedis…
Plus d’infos à venir…
[Repris de divers médias et indy nantes, 26.11.2019]