Parce qu’il y en a marre.
Parce qu’on est en train de se faire piétiner.
Parce qu’il y’ a pas moyen de se faire dicter nos vies par l’Etat.
Parce que la sortie de ce confinement doit être partie intégrante de nos luttes.
Parce que des manifs réprimées, y’en a toujours eu, des arrestations en masse aussi. Des amendes aussi. Des interdictions aussi. Des manifs entièrement nassées de bout en bout, menacées par la Brav et autres miliciens.
Parce que nous sommes menacé.e.s de mort « politique » si nous ne trouvons plus les marges pour exprimer notre conflit socialement. Et que ces interdictions, limitations, peuvent durer encore des années si nous laissons l’Etat installer tranquillement son agenda sans broncher. Remettre nos appels au « jour d’après », c’est laisser ce dernier décider si on a le droit de lutter ou non.
Parce qu’il n’y a pas de riposte possible sans se risquer un minimum dans la période présente; nous sommes dos au mur. Si les actions individuelles, à peu nombreux, ont tout leur sens, il est important également de reprendre les rues, de réouvrir un espace que le pouvoir voudrait cadenasser.
Trouvons donc les manières de faire circuler des appels largement, par affichage, par tractage dans la rue, imaginons plusieurs lieux possibles dans chaque ville qui ne facilitent pas la tâche pour les préfectures et puissent nous éviter d’aller au casse-pipe.
Ceci est une proposition parmi d’autres, il y a évidemment mille et une manière d’exprimer sa rage et sa révolte.
Mai(s), on se la tente ?
[Publié sur Indymedia Nantes, 18.04.2020]