Berlin, Allemagne : Occupation du Google-campus et répression – 7 septembre 2018

Aujourd’hui [7 septembre 2018], nous avons occupé le Umspannwerk [1] à Kreuzberg pour empêcher le projet du Google-campus, pour lutter contre la flambée des loyers et pour ouvrir l’espace en faveur de quelque chose de meilleur.

Google Campus se veut être un pôle d’attraction pour les jeunes entrepreneurs agaçants dont les ateliers connectés branchés («start-ups») promettent de proposer de nouvelles idées aux activités de l’entreprise Google. Les entreprises de nouvelles technologies font grimper à vitesse grand V le prix des loyers dans le secteur. Le point final de ce processus peut être vu à San Francisco, qui devait être une ville à moitié réinventée.

Bien qu’il soit particulièrement inquiétant que Google, malgré sa collecte agressive de données, se transforme en Big Brother avec un visage convivial, ce n’est pas le facteur décisif pour nous. Nous aurions également mis des bâtons dans les roues de n’importe quelle autre entreprise.

Ce qui se passe maintenant à Umspannwerk dépend plutôt de toutes les personnes qui remplissent la maison de vie. Ce lieu pourrait devenir une base pour une multitude d’initiatives qui luttent actuellement contre la hausse des loyers et des déplacements – un campus de subversion. Mais il peut également être utilisé comme une zone de gril couverte pour les mois froids, ou quelque chose de plus.

Nous appelons tous les locataires rebelles, les travailleurs culturels subversifs et précaires, les allocataires sociaux désabusés, les contrôleurs aériens avides de grève, les retraités de longue date, les réfugiés indisciplinés et tous les autres nuisibles locaux du quartier (et au-delà) à nous rejoindre dans l’occupation le plus rapidement possible. Une assemblée de quartier aura lieu à 18 heures afin de discuter de l’occupation et de la façon de procéder. Soyons impliqués !

Nos demandes:

Nous attendons une annonce de la part de la direction pour que Google se retire immédiatement et irrévocablement de Umspannwerk à Kreuzberg.
L’assemblée aura lieu à 18 heures afin de discuter des prochaines étapes et de l’utilisation judicieuse des locaux.

En cas d’expulsion, nous nous reverrons très prochainement, sur le campus ou ailleurs, puisque nous nous promenons ensemble et que nous nous réapproprions la ville.

Le conseil des squatteur-euse-s

 

[Traduit de l’anglais de #Besetzen, 07.09.2018]

NdT:

[1] Que l’on pourrait traduire « transformateur »


[Communiqué de presse – Google campus expulsé – Nous continuerons de squatter]

Aujourd’hui, nous avons occupé le Google campus avec succès. L’action fait partie intégrante de la lutte contre les hausses de loyers et les évictions à Berlin. Le Google campus prévu aggraveraient encore davantage ce développement.

Il était prévu qu’à 18h une réunion ait lieu pour discuter d’une utilisation intéressante du bâtiment. Nous ne sommes pas étonné-e-e que l’appareil d’Etat lourdement armé l’ait empêché pour protéger la propriété. Bien que la moitié de la population de Berlin soit désormais favorables aux occupations, les larbins de l’Etat n’ont rien de mieux à faire que de résoudre les choses en usant de sa force habituelle. Six personnes ont été brutalement arrêtées. Cela ne nous étonne pas non plus. Mais nous avons encore quelques surprises en réserve.  Nous continuerons de squatter, de saboter et de nous réapproprier des lieux. Jusqu’à ce que nous n’en ayons plus besoin!

L’automne chaud vient de commencer !

Le conseil des squatteur-euse-s.

[Traduit de l’allemand de #Besetzen, 07.09.2018]

Ce contenu a été publié dans Contre l'aménagement du territoire et l'embourgeoisement des quartiers, Contre la science et la technologie, Contre la société de contrôle et de surveillance, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.