Pour la rentrée, le week-end des 1er et 2 septembre à Belberaud (Haute-Garonne), près de 900 abonnés de cette commune de 1400 habitants ont perdu leur ligne de téléphone grâce au sabotage de câbles dans un répartiteur, coupant notamment la mairie et l’école. Le porte-parole des pouvoirs locaux, la Dépêche du Midi, déplore un acte dont il est « difficile de comprendre la motivation ou l’intérêt », qui ne trouve même pas « de justification ni dans un quelconque commerce de métaux ni dans le fait d’isoler volontairement le commun des mortels ».
Dans ce monde d’exploitation et de dépossession généralisées, il serait en effet dommage que des individus se procurent de l’argent en dehors du salariat ou se remettent à interagir directement entre eux sans l’intermédiaire d’un fil de cuivre ou de plastique… Et si l’absence de « justification » a laissé sans voix la mairie et de l’école, c’est peut-être un heureux signe que certains individus savent encore emprunter un langage qui reste hermétique aux autorités. Un acte gratuit qui parlera par contre de soi à d’autres coeurs révoltés, qui sauront s’en saisir chacun à sa manière.