France : Manifs et actions de solidarité avec les barricadier.e.s de la ZAD de NDDL [du 9 au 13 avril]

[Lundi 9 avril à partir de 3h du matin, 2500 gendarmes mobiles ont pris d’assaut la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans le but d’expulser ces habitant.es « illégaux » et de démolir leurs squats. En fin de compte (et comme on pouvait s’y attendre), l’Etat a tiré dans le tas et même celles et ceux qui avaient fait les démarches pour normaliser leurs lieux de vie ont fait les frais du rouleau-compresseur étatique. 29 squats ont été détruits en quatre jours, des dizaines de résistant.e.s blessé.es. Ce vendredi, alors que la préfète a annoncé la fin de l’opération d’expulsion, les gendarmes continuent à harceler les habitant.es, accentuent les contrôles à divers points de la zone et bombardent le bocage de grenades lacrymogènes, ayant officiellement pour but de déblayer la route départementale 81 de nouveau barricadée. La préfète ajoute que l’occupation militaire de la ZAD se poursuivra de trois semaines à un mois.

On apprend également ce 13/04 que quatre personnes ont été arrêtées (communiqué du Parquet de Rennes: La perquisition qui a été menée au lieu-dit « La Grée » a été effectuée dans le cadre de l’enquête ouverte après le tir d’une fusée, mardi, sur un hélicoptère de la gendarmerie. « Plusieurs éléments utiles à l’enquête » ont été saisis, selon la cour d’appel de Rennes. Deux personnes ont en outre été placées en garde à vue ce matin, selon la cour d’appel, « sans lien » avec l’enquête sur la fusée. L’une a été interpellée à 4 heures pour « faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », l’autre pour s’être « ruée sur les gendarmes armé d’un marteau » à 7h30.). Toujours est-il que depuis trois jours les soutiens affluent sur la ZAD et que de partout jaillissent des actions de solidarité, dont un large aperçu est reproduit ci-dessous. Plus d’infos sur zad.nadir.org]

Nantes : Attaque aux marteaux à l’Hôtel de Région – Nuit du 12 au 13 avril

L’Etat nous frappe.

On frappe l’Etat.

En écho aux blocages, occupations et actions depuis le début des opérations violentes d’expulsion sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

En soutien à la ZAD et à l’ensemble des personnes qui résistent sur place, et partout contre l’Etat et sa répression policière.

Nous apportons nos coups de marteaux à l’édifice, en informant l’hôtel de Région : « cc, c la zad ».

Toi aussi, casse ta région* : c’est très facile et jouissif !

* ta mairie, ton conseil départemental, ta préfecture, ta banque, ton assurance, ton Vinci, ta poubelle et même ta police (mais des fois c’est moins facile

Soyons plein.e.s d’inventivité et de détermination !

Le CCCLZ : Communiqué Contre la Casse de La Zad

[Publié sur indymedia nantes, vendredi 13 avril 2018]

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La Roche-sur-Yon : La permanence LREM perd une vitre

Dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 avril 2018, le bureau de la permanence parlementaire de Patricia Gallerneau, députée LREM, a été pris pour cible. Aucun tag mais la vitre prinicipale a été entièrement brisée. Les flics ont lancé une enquête.

[Repris de ouest torche, jeudi 12 avril 2018]

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Besançon : La permanence LREM voit noir

Au lever du soleil, mercredi 11 avril. La façade toute blanche de la permanence de la députée Fannette Charvier n’a pas le même éclat que d’habitude. Et pour cause:

Des tags en grosses lettres noires recouvrent la façade de plusieurs mètres de long:

  • « Pour l’ensemble de ton oeuvre… PRENDS ZAD DANS TA GUEULE »
  • « Macron dégage, résistance et sabotage »
  • « ZAD vaincra »

On espère que cette petite action enverra force et courage aux barricadier-e-s du bocage qui résistent aux gendarmes !

[Publié sur indymedia nantes, jeudi 12 avril 2018]

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Mardi 11 avril : Action de solidarté au tribunal de Bergerac.

Mardi soir, le tribunal de grande instance de Bergerac a été décoré en solidarité avec les habitant.e.s de la ZAD de NDDL et toutes les victimes de la répression.
Soutien aux copain.e.s en lutte du Chiapas à NDDL, en passant par le Périgord.

[Publié sur indymedia nantes, vendredi 13 avril 2018]

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Paris : On a perdu … La zad est vaincue ?

Récit parisien, subjectif et partial de cette première journée d’expulsion

Lundi. Il pleut sur Paris. Ce matin, 2500 hommes en armes ont envahit un petit bout de bocage nantais, d’autant plus insignifiant que les bétonneurs l’ont finalement déserté.

Il est 18 heures. Le rendez-vous à Belleville est aussi triste que le type de la France insoumise qui dresse une barricade, désolé que les radis-co n’aient pas le cœur à la fête. Car si la « {victoire} » de certain-es laissait des {perdant-es}, la {défaite} de tou-te-s nourrit une rage sourde, qui ne sait pas exploser faute d’initiatives, et à cause d’un dispositif policier lointain mais présent. Un tour de la place, un tour en métro, et une balade en direction de Tolbiac, nous voilà en assemblée, nombreu-x-ses et determiné-es comme rarement ces dernières années.

Les orgas sont inexistantes ou invisible(s), et les discours creux sur la fameuse « convergence des luttes » sont ponctués d’Appels aux Amis à s’indigner car les 100-noms, eux, avaient un projet agricole et n’étaient pas légalement expulsables. Trop Inzuste!

Mais un grondement sourd et chaotique appelle à sortir maintenant et répondre directement aux expulseurs.

Lundi soir. La nuit est belle. Depuis ce matin, le periph’ nantais a été bloqué par le feu [cf ci-dessous, NdSAD], des manifs et rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes, les gendarmes ont eu chaud dans deux véhicules (11h20) , un autre a failli perdre un oeil, Un drone-journaleux a été abattu, une pelleteuse a été embourbée avant d’avoir pu finir sa sale besogne…

Il est un peu moins de 23 heures les portes de Tolbiac s’ouvrent. Sont restées lettre morte les appels à être raisonnables, le comptage forcé des motivé-es pour expliquer que, bien sûr, l’on était trop peu, en somme les ficelles politiciennes pour tenter de récupérer les énergies présentes.

Certain-es espèrent retrouver le sac du paveur des gobelins, i.elles trouveront des morceaux d’échafaudage de l’un des nombreux chantiers présents dans ce quartier nouvellement gentrifié. Pas de flics, les poubelles sont renversées, les bruits sourds des coups se font entendre suivis du fracas du verre en miette. On est 500, 200, 400 ? Peu importe, un fumigène est allumé, quelques slogans gueulés, on est deter ! Les grandes banques du quartier de la gare ( le siège de natixis !), la chambre du commerce, le « mobilier urbain », des autolibs… Les vitres sont défoncées en masse et des tags bien sentis accompagnent les dégâts. « collabo des expulsions » sur un Ibis, « ZAD partout, état nulle part », « aménageurs on vous saccage »… Il est quasiment minuit et la dispersion avant la gare d’Austerlitz avec les bleus en arrière plan se déroule sans accrocs.

Il pleut de nouveau. L’euphorie de la défaite est palpable.

Il n’a jamais seulement été question de défendre la ZAD, d’empêcher l’ex-futur-aéroport, mais surtout de s’atteler à détruire le monde qui va avec.

Un-e participant-e

[Publié sur indymedia nantes, mardi 10 avril 2018]

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Toulouse en soutien à la ZAD

La ZAD et les étudiant-es de Nanterre agressé-es et expulsé-es par les flics.
Toulouse. Lundi 9 avril. Début de soirée. Manif de soutien.

Partie de Arnaud Bernard, 200 à 300 personnes se sont promenés dans les rues du centre-ville, entre la place St Sernin et le Capitole. Des poubelles renversées (plein), des vitrines de banques pétées (3 ? 4 ?), des tag ici ou là. Au croisement Alsace-Lorraine et Boulevard de Strasbourg, la flicaille a balancé des lacrymos, une grenade de desencerclement et a tapé au corps à corps. Plusieurs bléssé-es, une personne desarrêtée et une personne arrêtée (à confirmer). Grenade lacrymo en plein visage pour une autre, oeil ok. Violences et insultes racistes, mysogines…
Plus tard, la bac se lâche avec des contrôles identités et prises de photos de personnes plaquées à terre.
Dommage que les keufs aient pu si facilement nous disperser alors que nous étions nombreux-ses et déter.

Continuons à les harceler !

[Publié sur IAATA.info, mardi 10 avril 2018]

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Nantes : feu sur le périphérique – Lundi 9 avril

Il suffira d’une étincelle …

Nous sommes étudiants. Nous sommes cheminots. Nous sommes occupants de la ZAD. Nous sommes sans-papiers. Nous sommes organisés au sein de l’Association Française pour la Gréviculture, parrainée par la République En Marche.

Pour célébrer la première journée internationale de la gréviculture, ce lundi matin, nous avons transformé le bitume du périphérique nantais en grand feu de joie, créant un gigantesque bouchon en heure de pointe. Histoire de placer un Big Up aux grévistes du rail, aux étudiants qui bloquent les facs et aux barricadiers de Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons tous les gréviculteurs à multiplier les blocages pour paralyser le pays. Nous sommes partout. Nous sommes taquins.

Commando Nicole

[Publié sur indymedia nantes, 9 avril 2018]

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Aperçus des rassemblements de lundi à Dijon et Besançon [Repris de Dijoncter.info]:

Besançon : Rapide compte-rendu du rassemblement de soutien à la ZAD

Ce lundi 9 avril à Besançon, un peu plus d’une cinquantaine de personnes a répondu présent à l’appel en solidarité avec la ZAD de Notre-Dame des Landes.

Sous une pluie battante, une banderole de plusieurs mètres de long a été accrochée à la façade de l’hôtel de ville, proclamant haut et fort : « L’État veut diviser nos luttes et mettre un terme à l’auto-organisation de nos vies… Merde à l’État et à son droit – Solidarité active avec les résistant·e·s de la ZAD ». Des affiches ont également été placardées un peu partout en ville.

Force et courage à celles et ceux qui font face à l’occupation et aux assauts des gendarmes !

Macron dégage, résistance et sabotage !


Dijon : Récit du rassemblement de réaction à l’expulsion de la zad de Notre-Dame des Landes.

C’est alors que nous nous retrouvîmes corps et âmes devant la préfecture maudite de Dijon ville.
Nous étions environ 300.
Pour soutenir la zad de Notre-dame des Landes en proie à la bleusaille.
Nous étions énervé·es, mais aussi heureux·ses d’être aussi nombreu·ses, d’horizons si différents.

Après moultes prises de parole,
des Lentillères,
des étudiant·es,
et d’un texte de la zad,
la police a fait face à notre énergie et à notre envie de rejoindre la Carotterie pour organiser la suite et faire des plans machiavéliques.

Quand on part,
Le commissaire : « Vous ne pouvez pas vous déplacer tous ensemble ! »
On lui explique qu’on va tous au même endroit…
Le commissaire : « Vous n’avez qu’à vous déplacer par groupe de 10 sur les trottoirs, bien pliés, bien rangés. »
On dit non.

Un ravagé du comité traduit les paroles du flic : Alors ce qu’il faut faire, c’est passer le barrage de flic par groupe de dix, et se retrouver au bout de la rue !
Les flics se sentent un peu cons… Y’en a aussi qui se marrent de leur propre bêtise.

Tout d’un coup le barrage devient une passoire.
Nous nous glissons entre les flics « par groupe de dix ».
Le blocus étant levé, ce ne sont pas 5 mètres qui sont parcourus avant que nos corps se rejoignent pour partir en cortège jusqu’à la Carotterie.

C’est alors que l’orage éclata. Nous crions « L’orage arrive, l’insurrection aussi« . Les deux équipes de bac qui nous collaient aux basques sont rentrées dans leur caisse pourrie, on peut dire que ce sont des poules mouillées.

Zad vaincra, zad vivra, o li o li o la,

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