En tant que groupe de solidarité existant jusqu’à présent, nous mettons par ce texte publiquement un terme à notre activité solidaire et de soutien avec le prisonnier arrêté fin janvier 2019 à Zurich et qui se trouve encore en détention préventive.
En effet, cette personne a rédigé une déposition écrite sur les accusations portées contre lui d’incendie volontaire de véhicules militaires à Hinwil (commune proche de Zürich) et d’une antenne-radio d’urgence de la police à Zurich, déclaration que nous ne pouvons pas cautionner et qu’il a présentée lors de l’audition finale du Parquet.
En premier lieu, elle contient des déclarations pouvant être utilisées spécifiquement contre le compagnon faisant l’objet d’un mandat de recherche international depuis juillet 2016 pour le sabotage de l’antenne de police et qui est encore en cavale. Le prisonnier semble être conscient du fait que sa déclaration pourrait être utilisée à charge contre le compagnon en fuite.
En second lieu, dans les deux cas, il dirige de manière explicite les soupçons sur son cercle d’amis ou de connaissances. Par ailleurs, il confirme ou complète diverses hypothèses de l’enquête et se présente par deux fois comme innocent.
L’assurance de son innocence priverait déjà à elle seule la solidarité révolutionnaire publique d’un de ses piliers – “Ni coupable, ni innocent” –. Mais avec une déposition de cette ampleur et de cette
sorte, toute solidarité avec la personne emprisonnée devient pour nous impossible.
Le groupe de solidarité ne fera donc notamment plus suivre les lettres
jusqu’alors transmises via la bibliothèque anarchiste Fermento.
Comme avant, nous continuons à défendre les actes de sabotage dont il est question dans cette procédure, indépendamment de qui les a réalisés. Nous appelons tout le monde à laisser tomber les spéculations et les ragots à propos de cette affaire.
L’ex-groupe de solidarité,
début septembre 2019
Ps: Nous souhaitons beaucoup de force, de courage et de bons nerfs au compagnon en cavale.
[Traduit de l’allemand de ABC Wien]