Dans la nuit du 3 au 4 juillet, trois voitures de matons ont brûlé sur le parking de la prison de Liancourt, alors que les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules la veille.
« Trois voitures appartenant à des agents de la prison ont été incendiées ce jeudi, au milieu de la nuit, sur le parking du centre pénitentiaire de Liancourt. Les auteurs, venus de l’extérieur de l’établissement, ont escaladé, cagoulés, un grillage avant de jeter des fumigènes dans l’habitacle des véhicules vers 3h40 du matin. Ils ont ensuite pris la fuite. Une enquête a été lancée.
Quelques heures plus tôt, mercredi soir, une quarantaine de détenus en promenade avaient refusé, pendant plus d’une heure, de réintégrer leur bâtiment. Les protestataires, dont certains seront sanctionnés, se plaignaient de l’arrêt des « passages ». « Nous passons parfois, d’une cellule à l’autre, un paquet de cigarettes ou autre. C’est toléré, pas obligatoire. Cela a été stoppé à cause de mauvais comportements », souligne Jérôme Lourme, délégué SNP-FO.
Le maton syndicaliste y voit un lien évident avec ce que font subir ses collègues et lui chaque jour aux prisonniers et cet incendie intentionnel. En outre, il réclame l’installation de davantage de caméras sur le parking, bien qu’il y en ait déjà une.
[Repris du Parisien, 04.07.2019]