Dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 juin, vers 3h du matin, un poste électrique, « une cabine abritant les commandes des signaux » a été incendié en bordure de voies sur la commune de Folles, à une quarantaine de kilomètres au nord de Limoges (Haute-Vienne), au niveau d’un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse et d’aller vers le site de l’ex-société Areva, désormais rebaptisée Orano.
Le lendemain, mercredi, ce sabotage est revendiqué par des anti-nucléaires dans un mail envoyé au journal local « Le Populaire du Centre » :
« Pour un acte 30, cette nuit, on sabote l’installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines. Areva a changé de nom mais produit toujours la même merde irradiée ici et ailleurs. Cette entreprise participe du mouvement général de la société capitaliste qui amène le monde dans le mur.
On veut pas de nucléaire nulle part, ni à Bessines ni à Bure ni au Niger. Et puis oublie ton EPR. »
Toutefois, la gendarmerie tient à préciser que cette opération de sabotage a eu des conséquences limitées sur le trafic ferroviaire, puisque seuls « quelques trains ont été ralentis ». SNCF réseaux parle « de deux Intercités retardés de 40 à 80 minutes » et de « trois TER supprimés ». L’entreprise ferroviaire a déposé plainte.
« Pas la première fois ».
Les journaflics du Populaire tiennent à rappeler que ce n’est pas la première fois que cette décharge nucléaire de Bessines, propriété d’Areva (Orano), est prise pour cible: en juillet 2013, une opération de sabotage sur la voie de chemin de fer avait entraîné le déraillement d’une locomotive. Quelques mois plus tard, en avril 2014, un incendie volontaire avait touché le musée de la Mine, baptisé Urêka et financé par le géant du nucléaire français. Le restaurant du musée et une salle de projection avaient été endommagés.