Le Parisien nous apprend le 03.04.2019 que les yeux de l’Etat sont régulièrement pris pour cible dans plusieurs villes de l’Essonne. « Des mâts sciés, une voiture-bélier projetée contre un poteau, un local technique incendié. Certains ne manquent pas d’imagination pour mettre hors service les caméras […]
Plus récemment, c’est à Brétigny-sur-Orge que deux caméras, situées à proximité du petit centre commercial de La Fontaine, ont été la cible d’attaques répétées. Les objectifs ont été cassés, les fils brûlés… quelques jours seulement après leur installation. […]
Aux Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, c’est un des mâts de vidéosurveillance qui a été scié en janvier.
À Étampes, une structure modulable située dans le complexe sportif Michel-Poirier, dans le quartier de la Guinette a été incendiée le 18 juillet 2018. Elle servait de local technique pour la vidéosurveillance. Résultat: les yeux de l’Etat ont été immédiatement mis hors-service. « Je ne sais pas comment ces jeunes ont su ce qui se trouvait à l’intérieur, mais on va faire en sorte de sécuriser les bâtiments publics ce week-end, indique Bernard Laplace, le maire (SE) d’Etampes. Dans la foulée, « des binômes formés avec du personnel municipal se sont chargés de la surveillance. » Une entreprise de sécurité privée a aussi assuré des rondes régulières.
Le 8 octobre 2016 à Viry-Châtillon, deux véhicules de patrouille de flics qui surveillaient une caméra à un carrefour (déjà sabotée à plusieurs reprises) est attaquée par un groupe d’une vingtaine de personnes cagoulés et tout de noir vêtues. « Coups de poings, jets de pierres puis de cocktails molotov » : les poulets sont grièvement blessés, dont deux bien rôtis. Peu après l’attaque, une vidéo des deux véhicules en feu circulera sur instagram avec quelques commentaires marquant de la complicité de cet acte : « « Si t’es un keuf ou une poucave (balance), rentre pas dans ma zone grande Borne » et « Oulala ça sent le poulet rôti ».
Malgré un dossier quasi-vide (absence de traces ADN, silence en GAV et images de vidéosurveillance « médiocres »), le parquet d’Evry a notifié le 28 mai 2018 le renvoi devant la Cour d’Assises de 13 suspects sur les 19 assaillants présumés. Le parquet a requis un non-lieu pour cinq mis en examen en l’absence suffisante de charges.