A Munich (Bavière), la police criminelle du service à la sûreté de l’Etat suppose qu’un incendie criminel a été commis dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 mars, entre 1h et 2h15, contre une infrastructure de télécommunication. La police écarte d’emblée un quelconque défaut technique et parle de sabotage délibéré. En dépit du fait qu’aucun communiqué de revendication n’ait été publié sur internet et qu’aucun tag n’ait été laissé sur les lieux et dans les environs, les flics parlent de « motivation criminelle à caractère politique » et n’excluent pas la piste des milieux autonomes en raison de la nature de cet acte visant à couper les télécommunications d’une partie de la ville.
Un peu après minuit, à l’est de Munich, les flammes ont rongé une partie des câbles de fibre optique de l’opérateur Vodafone qui passent sous le pont « John Kennedy », non loin du « jardin anglais ». Cette ligne de télécommunication permet de relier deux extrémités de l’Isar. Selon la ‘Süddeutsche Zeitung’, les télécommunications n’ont pas été totalement interrompues, mais l’entreprise ciblée estime les dégâts à environ 100.000 euros.
Dès le lendemain, mercredi, les enquêteurs de la police munichoise ont placardé des affiches « d’appel à témoins » dans les environs où s’est produit ce sabotage.
Les journaflics rappellent que des véhicules utilitaires d’entreprises de téléphonie ont été incendiés au moins à trois reprises à Haidhausen ces dernières années.
[Repris de Chronik, 12.03.2019]