Dans la soirée du lundi 17 juillet à Athènes, les rues du quartier de Monastiraki se sont remplies de rage, notamment dans la rue Ermou, une des rues les plus huppées de la capitale. Cette explosion de colère fait suite au rejet de la cour d’appel de libérer Irianna, condamnée à 13 ans de prison sur la simple base d’un échantillon ADN partiel quasi-inexistant qui, selon les juges, prouve qu’elle a appartenu à un groupe anarchiste radical. Leur raison principale de la maintenir en prison réside dans le fait qu’elle a soutenu son compagnon, jugé il y a quelques temps pour appartenance à un groupe anarchiste armé (bien qu’il ait été relaxé de toutes les charges à son encontre). Par ailleurs, les juges ont émis leur crainte de son implication dans les luttes révolutionnaires au cas où elle serait dehors. Par le maintien de cette condamnation, et ce malgré une « preuve » dérisoire et un dossier quasiment vide, l’État et sa justice cherchent à faire payer le prix de la solidarité avec l’action révolutionnaire, à briser tout individu qui entretient des liens proches et affinitaires avec les anarchistes.
A la suite de ce jugement, près de 700 personnes sont donc descendues dans les rues commerciales et huppées d’Athènes, en détruisant tout sur leur passage., à l’aide de pierres, de marteaux et de bâtons. Lorsque le cortège est arrivé au niveau de la rue de la Victoire, deux escadrons de police anti-émeute (MAT) ont attaqué la manif par des salves de gaz lacrymogènes. Les anarchistes les ont accueillis par des jets de pierres. Peu après la dispersion, 14 personnes soupçonnées d’avoir pris part à cette manif saccageuse ont été arrêtées. Toutes ont été libérées peu de temps après, sauf une pour « possession de produits stupéfiants ».
Une vidéo de l’émeute publié sur un site anti-autoritaire ici :