La nuit dernière (15 décembre 2018), une dizaine d’anarchistes ont déambulé dans le quartier de Schilderswijk à La Haye (1). Cinq banderoles ont été accrochées à différents endroits des tracts intitulés « Solidarité avec les révolté.e.s » ont été répandus.
Des milliers de mini-tracts ont également été diffusés dans toute la zone avec le texte : « Ces nuits sont pour Alexis : assassiné par la police grecque il y a dix ans. Pour la révolte. Pour l’anarchie. »
Le texte du tract « Solidarité avec les révolté.e.s » :
« Ce mois de décembre marque le dixième anniversaire du meurtre d’Alexis Grigoropoulos, tué sous les balles de la police grecque. Sa mort a déclenché un long mois de révolte qui s’est propagée à toute la Grèce et au-delà. Cette révolte a permis aux gens d’ouvrir de nouvelles façons de s’organiser et de voir un nouveau monde en rejetant l’autorité de l’État.
Dix ans plus tard, l’idée de révolte refait surface. Depuis plusieurs semaines, des troubles ont lieu en France et les gens demandent la démission du président. Les manifs ont commencé en réaction à l’augmentation du prix du gazole mais par effet boule de neige, ça vire en insurrection générale contre le pouvoir de l’État (2). Un État qui ne bénéficie qu’aux riches.
Le mouvement n’a ni chef, ni parti politique qui le contrôle et aucune ligne politique. Les soi-disant revendications formulées par les diverses assemblées ne reflète qu’une chose : l’ensemble du système politique et économique peut aller en enfer !
« Nous ne sommes pas des chiens capables de rester en cage ! » – Prisonniers à Curaçao (3).
Cette semaine des prisonniers de Curaçao se sont révoltés contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils sont enfermés. La bouffe qu’ils leur servent est pourrie et les soins médicaux ne sont pas à la hauteur. Les prisonniers exigent une solution immédiate et refusent d’avoir recours à un quelconque intermédiaire et exigent de parler au ministre.
L’État français a d’ores et déjà incarcéré des centaines de personnes après les émeutes qui se sont déroulés partout dans le pays. Mais comme le démontrent les prisonniers de Curaçao : même en prison il est impossible de faire taire la révolte !
Vive la révolte !
Vive l’anarchie !
[Traduit de l’anglais de Autonomen den Haag]