Mercredi 28 novembre à Patras, journée de grève générale de 24h organisée par les syndicats du secteur privé pour demander « la fin des politiques d’austérité » en Grèce, les forces du parti communiste grec (KKE) et de la centrale syndicale (PAME), affiliée au KKE, ont tenté de stopper et d’isoler les blocs anarchistes lors d’une marche dans les rues du centre-ville.
S’est produit une réaction d’autodéfense immédiate de la part des manifestant.e.s anarchistes, par des affrontements au corps à corps. Un compagnon a été blessé. Les blocs anarchistes sont restés unis jusqu’à la fin de la manif.
Ce n’est pas la première fois que les communistes du KKE-PAME tentent de s’imposer face à d’autres manifestant.e.s en lutte, principalement des anarchistes, cherchant à les exclure des manifestations. « Si les groupes marginaux-anarchistes apparaissent, ils seront isolés et expulsés.
Par contre, l’attitude des communistes du KKE-PAME n’est pas une particularité de Patras. Ces pratiques sont connues sous l’ensemble du territoire grec, où elles excluent les militant.e.s, notamment celles et ceux se fondant sur l’auto-organisation des travailleur.euses, des étudiant.es et des militant.e.s. qui participent au mouvement social et de classe, promeuvent la résistance, l’action directe, les systèmes libertaires et autonomes, les assemblées horizontales.
« Nous continuerons à lutter contre le terrorisme de l’État, des patrons et du syndicalisme bureaucratique. Nous continuerons à lutter pour faire en sorte que la grève redevienne une arme aux mains des travailleur.euses, afin de rendre le syndicalisme dangereux. « Nous continuerons à lutter pour former un syndicat combatif de base qui mettra nos intérêts et nos besoins au centre des préoccupations », dit un extrait du long communiqué publié sur le portail Indymedia Athènes par le groupe anarchiste de Patras « Dissinios Ippos » (Cheval Indomptable) qui traite de l’incident.
[Traduit de l’espagnol de Instinto Salvaje, 29.11.2018]