Dans la nuit du 21 novembre, une quinzaine d’engins ont été incendiés et la tête du convoyeur Serpentine a été endommagée.
« C’est une destruction pure et simple du site », a affirmé Olivier Béligon, directeur de la communication de la Société Le Nickel (filiale du français Eramet) qui exploite le site.
Kouaoua venait de rouvrir après avoir été avait été bloqué près de deux mois et demi par des jeunes des tribus environnantes qui dénonçaient les pollutions de l’industrie du nickel, en dépit des accords passés par la société minière et les autorités coutumières. Dans la matinée du vendredi 10 novembre, 64 gendarmes mobiles sont intervenus contre un peu plus d’une dizaine de personnes qui tenaient le barrage, «conformément à l’ordonnance d’expulsion du tribunal de première instance de Nouméa en date du 8 novembre 2018 pour laquelle le haut-commissaire de la République a accordé le concours de la force publique».
Le lendemain, samedi 10 novembre, la serpentine de la mine avait subi une double attaque incendiaire: « Deux fois même puisque la gendarmerie note deux feux, l’un à 4 h du matin qui a pris sur une trentaine de mètres du convoyeur, l’autre à 18 h 30 qui a brûlé plusieurs centaines de mètres du tapis. »
Mercredi 7 novembre vers 17h, la serpentine utilisée par la SLN à Kouaoua, pour acheminer son minerai de la montagne à la mer, a de nouveau été brûlée.
Rappelons que le mercredi 24 octobre, un accord provisoire avait été trouvé entre les différentes parties prenantes dans le conflit autour de l’activité minière à Kouaoua. Il avait permis aux employés de la SLN de retrouver le centre minier à partir du jeudi 25, après dix semaine de fermeture. Mais la conclusion définitive de cet accord était suspendue à d’ultimes échanges, qui se seraient mal passés, entre les autorités coutumières et le collectif de jeunes habitants à l’origine du blocage. Ceux-ci contestaient l’autorisation d’exploiter trois nouveaux gisements, et elle a été finalement annulée «pour ramener la sérénité dans la région», complète la SLN.
Depuis le début de l’année, le site minier a subi une quinzaine d’actes de sabotage, la plupart par le feu.
cf les précédents articles sur la lutte contre l’agrandissement de cette mine de nickel.