Florence, Italie – Opération Panico : Paska en grève de la faim [+ Compte-rendu de l’audience du 8 novembre]

Paska est en grève de la faim depuis le lundi 5 novembre. Cela fait longtemps qu’il a choisi de ne pas baisser la tête face à la violence de la prison. Voilà pourquoi le 8, avant d’être transféré à Florence, pour l’audience de l’Opération Panico, il a été tabassé.

Dimanche 18 Novembre nous serons à La Spezia, la prison où il est enfermé.

En solidarité avec lui, avec les autres prisonniers, et contre la prison et ceux qui en profitent.

Que la fleur de l’action éclose

Que les racines fissurent les murs et les barreaux

Liberté pour Giava, Ghespe et Paska. Liberté pour toutes et tous !

Feu à ce monde de prisons !


Paska nous a fait savoir qu’il a été transféré à l’isolement et qu’il y restera pour 15 jours, en régime fermé, il ne dispose que d’une demi-heure de promenade. Le reste du temps, il le passe seul en cellule, pour les déplacements il a toujours une escorte de 2-3 gardes et les parloirs se font séparément, avec la porte ouverte et les gardes sur la porte. Il avait des signes évidents de passage à tabac juste avant l’audience du 8/11, qu’il a essayé de déclarer devant le tribunal, mais le juge qui a péremptoirement ordonné qu’il soit mis dehors par les gardes. Il a essayé de signaler les coups (il a reçu de violents coups à la tête et au dos) mais le médecin n’a absolument rien rapporté. Il a donc l’intention de demander l’interdiction de rencontrer des médecins et des infirmières.

En dépit de cela, Paska tient bon et continue de se battre, la tête haute.
Nous relançons l’invitation à un rassemblement la prison de La Spezia le 18/11 à 18 heures.
PASKA LIBRE ET EN FORME.

[Traduit de l’italien de roundrobin.info par Cracher dans la soupe]

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Florence, Opération Panico : Compte-rendu de l’audience du 08/11/2018

Le jeudi 8 novembre a eu lieu la troisième audience de l’Opération Panico. Le déroulement, nous ne le savons pas et nous ne nous en soucions pas trop au fond. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Dans la salle, étaient présents Giova, Ghespe et Paska, quelques inculpés et un public de compagnons. Dès le début de l’audience, Paska a demandé à prendre la parole, par l’intermédiaire de son avocat, de lire une déclaration. Il est arrivé dans la salle de classe avec les signes du passage à tabac à la prison de La Spezia le matin même, avant le transfert à Florence. Il a commencé à lire sa déclaration, qui commençait par raconter le passage à tabac par les matons, mais le juge a immédiatement ordonné que le micro soit éteint, expliquant que ce qu’il disait n’était pas pertinent pour le procès, que ce n’était pas le siège compétent pour signaler ces faits et la merde similaire. Paska, cependant, continua à lire, élevant la voix, mais fut tirée par les gardes infâmes qui tentèrent de lui arracher les papiers et de le conduire dans le sous-sol du tribunal. Les compagnons présents et les accusés se levèrent pour protester bruyamment. En réponse, le juge expulsa le public de la salle d’audience. À ce moment-là, les accusés sont également sortis pour être présents avec les autres, alors que l’avocat de Paska a demandé à ce qu’il soit réadmis dans la salle d’audience, même dans la cage si nécessaire, et a rappelé que son client faisait une grève de la faim depuis plusieurs jours afin de protester contre les conditions de détention et demander son transfert dans une autre prison. De toute évidence, le juge s’en moquait bien et il ordonna que Paska reste enfermé dans les cellules souterraines. Les accusés sont revenus dans la salle d’audience pour lire une brève déclaration, affirmant que le juge était également complice des mauvais traitements infligés à Paska en prison, réaffirmant la solidarité avec les trois compagnons incarcérés et le souhait de ne pas continuer à assister à l’audience. Le juge a essayé de l’interrompre presque immédiatement en parlant en même temps que le compagnon qui lisait la déclaration, suite à quoi les accusés ont quitté le tribunal de façon permanente. Nous savons que peu après, Giova et Ghespe ont également demandé à être emmenés, ce qui a peut-être incité le juge à repenser, car il avait fait appeler Paska pour lui demander s’il souhaitait retourner dans la salle d’audience. Le compagnon acquiesça, ainsi que Giova et Ghespe. Les autres compagnons inculpés, en revanche, sont restés en dehors du tribunal, où certains ont improvisé une bref rassemblement près de la porte d’entrée, puis se sont réunis avec les autres, attendant de saluer leurs camarades à la fin de l’audience. Mais cela n’a pas été possible, car à la fin du procès, les trois hommes ont été chargés dans des fourgonnettes mobiles qui ont tracé un bout de route dans la mauvaise direction pour ne pas passer devant les compagnons, mais vous savez, il n’y a pas de limite à la misère humaine des matons .

La journée s’est terminée par un tour dans le quartier de Sant’Ambrogio et un banquet sur une place du même quartier.

Exprimer une solidarité active avec Giova, Paska et Ghespe est en ce moment de plus en plus urgent, rappelez-vous que Paska est en grève de la faim depuis le 5 novembre et c’est à nous de lui faire sentir notre soutien et notre complicité.

Dimanche 18 octobre, à partir de 15h00, nous serons devant la prison de La Spezia,

En forme et furieux!

[Traduit de l’italien de panicoanarchico.noblogs.org par Cracher dans la Soupe, 13.11.2018]

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