La ville de Tréguier, située entre Lannion et Paimpol, a connu une agitation inhabituelle au cours de la nuit du 9 au 10 septembre. Et pour cause, des anarchistes, reliant la théorie à la pratique, se sont baladé.e.s à travers la ville, ont pris pour cible de multiples lieux sacrés de l’autorité, qu’elle soit religieuse ou républicaine de diverses manières.
Les garants de l’ordre moral et capitaliste en place que sont les journaux locaux ont bien pris le soin de ne pas dévoiler ces slogans profanes et blasphématoires. Parmi les multiples slogans à caractère « anarchistes et écolos » tracés dans la ville, une partie d’entre eux a été réalisé sur les murs et la porte de la mairie, tout comme sur les murs de la cathédrale. Par ailleurs, de l’huile de vidange a été étalée sur le plancher des chapelles des « Soeurs du Christ » (d’ailleurs, le maire se demande toujours comment ces iconoclastes sont parvenu.e.s à entrer à l’intérieur). Les fenêtres du bâtiment ont été barricadées, les portes cadenassées et enchaînées.
Tout près de la mairie, l’étude notariale s’est aussi faite repeindre de slogans, tout comme une pharmacie. L’agence de la BNP Paribas s’est quant à elle fait exploser les deux vitres de sa porte d’entrée coulissante « à coups de masse ».
[Reformulé de la presse locale, 10.09.2018]